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Critique de Enialooiv


Quatre clandestins ukrainiens arrivent en France après avoir été forcés de tuer leurs passeurs qui s'étaient montrés violents à l'égard d'une jeune fille faisant partie du groupe. Pour fuir la mafia roumaine qui les poursuit, ils se séparent. Marko Voronine se retrouve ainsi à Belz, une petite île bretonne où la pêche fait vivre la plupart des habitants. Il croit pouvoir trouver la paix dans ce village reculé où personne n'irait le chercher, mais l'accueil des îliens peu habitués aux étrangers n'est pas chaleureux, et devient glacial lorsque l'un des leurs est retrouvé mort, assassiné sauvagement.

Enfin la chronique ! Ça fait déjà un moment que j'ai terminé ce livre mais je n'avais pas le coeur d'en parler ces derniers temps. J'ouvre cette critique avec un remerciement à Babelio et à la SNCF (oui, la SNCF !) qui m'ont permis de recevoir ce roman dans le cadre du prix SNCF du polar 2016. C'est un prix que j'apprécie particulièrement car j'ai adoré trois des quatre romans primés que j'ai lu (Les Morsures de l'Ombre, le Chuchoteur et Avant d'Aller Dormir). Lorsque Babelio a proposé aux membres de participer à l'édition 2016, je n'ai donc pas hésité longtemps avant de tenter ma chance.

J'ai choisi Terminus Belz dans la sélection car la Bretagne est une région que j'apprécie, et je n'ai pas été déçue du voyage. L'auteur dresse un superbe portrait d'une petite ville de pêcheurs et s'intéresse à leur condition sociale, s'éloignant parfois du genre policier pour nous livrer un roman plus complet dans ce qu'il propose. Ces détours lui permettent de mettre en place une ambiance intéressante qui enrichit l'intrigue et on a vite tendance à s'attacher aux différents personnages qu'il nous présente.

L'intrigue policière en elle-même est également intéressante, même si elle se base sur l'idée d'une fuite qui peut souvent être retrouvée dans le genre. Emmanuel Grand profite de l'endroit où il a installé l'histoire pour nous évoquer les légendes bretonnes, là où certains croient encore que l'Ankou guette les hommes. Sans tomber dans le fantastique, il met en avant les croyances des habitants de l'île et perfectionne cette ambiance particulière.

Je n'accorderai pas cinq étoiles ni un coup de coeur à ce roman car j'ai malheureusement été déçue par la fin. Je ne la sentais pas arriver, ce qui est habituellement une bonne chose, mais dans ce cas précis j'ai trouvé qu'il y avait un certain manque d'indices. Je n'ai pas senti la tension arriver, et cette fin n'était pas une évidence pour moi. Je l'ai déjà dit dans une précédente chronique, les thrillers que j'adore sont ceux qui me font dire « pourquoi ne l'ai-je pas deviné plus tôt ?! ». Terminus Belz n'entre donc pas dans cette catégorie, mais j'ai apprécié son originalité et sa façon de mettre en avant la région bretonne et son héritage.
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