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Critique de Yaena


Déçue. Je gardais un bon souvenir de la lecture des rivière pourpres et du concile de pierre, pourtant cette fois, la mayonnaise n'a pas pris. Honnêtement je me suis ennuyée ferme !

Premier coup au moral : le style et l'écriture. Dans mes souvenirs Grangé était plus classe que ça. Je n'aime pas quand c'est pompeux et je ne décortique pas mes lectures à la recherche de LA faute de français que tout le monde a laissé passer, donc je ne pense pas être d'une exigence extrême mais quand même. C'est quoi toutes ces apostrophes qui mangent les mots, pire qui les estropient violemment?C'est pour avoir l'air cool ? Sur un personnage ça peut s'expliquer mais pourquoi autant de personnages parlent-ils si mal ? Il y a une pénurie d'orthophonistes ? Ils parlent tous la bouche pleine… ? Non là vraiment je n'adhère pas.

L'écriture c'est essentiel mais ça ne fait pas tout. C'est là que le deuxième coup au moral arrive, quand je me rends compte que les personnages ne sont pas non plus à la hauteur. Niémans : un flic bourru, misogyne, paternaliste et malmené par la vie, a priori donc un personnage torturé et un peu paumé comme je les aime. Sauf que Niémans retombe comme un soufflé au fil des pages et apparaît de plus en plus insipide et agaçant. Je ne fais pas durer le suspens, la partenaire de Niémans : Ivana est une demi portion, personnage torturé lui aussi, une vie compliquée elle traîne pas mal de casseroles et elle est « fragile et forte à la fois » (évidemment ! D'ailleurs vous noterez le côté parole de chansons pourrie de cette expression qui colle parfaitement au contexte). Bon admettons mais comment est-il possible compte tenu de la vie mouvementée que Ivana semble avoir eu qu'elle soit aussi naïve ? Qu'elle fasse toujours n'importe quoi ? Qu'elle ne se méfie de rien… ? Et que pour un flic elle ait un esprit de déduction aussi limité ? Je ne veux pas dévoiler l'intrigue mais j'en aurais des exemples à donner ! Cerise sur le gâteau : Stéphane, la fliquette du coin (oui Stéphane,ce n'est pas une faute de frappe) non seulement n'est pas d'une grande utilité mais en plus l'auteur ne cesse de nous parler de sa poitrine et de ses formes généreuses à tout va. La première fois on avait compris pourtant. Et encore, j'emploie de jolis mots et j'évite toute analogie avec la carrosserie des véhicules à moteur tandis que l'auteur lui s'en donne à coeur joie. Et Rachel ? Pas très cohérent non plus comme personnage… d'ailleurs j'arrête ça me déprime. Et puis ces fameux anabaptistes ? J'espérais une immersion dans leur mode de vie, des secrets de famille trépidants, des membres convaincus, d'autres qui doutent, des récalcitrants, d'autres qui se dévoilent j'attendais, … j'attendais, … j'attendais encore… et... ah non ...rien. Raté il ne me reste plus qu'à me rabattre sur Wikipédia c'est dire !

A ce stade je suis déjà au fond du trou, pourtant arrive le troisième coup au moral : l'intrigue en guise de coup de grâce ! J'ai vu le dénouement arriver de loin, de très loin, de très très loin. de grosses ficelles, des invraisemblances, ça y est je suis déprimée !

Me voilà avec mon bouquin dans les mains (prêté heureusement!) proche de la dépression face à tant d'espoirs déçus quand j'aperçois au loin un petit bout d'alu… vite du chocolat ! Armé de ma plaque à 90 % de cacao (il faut au moins ça dans une situation aussi désespérée) je me dis que quand même il y avait de belles descriptions de l'Alsace enveloppée dans son manteau hivernal. Et puis le rythme s'accélère un petit peu à la fin ce qui permet de finir . Par contre il y a de fortes chances que d'ici peu je ne me souvienne plus de… de… ahhhh c'est quoi déjà le titre ?
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