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Critique de jamiK


Il faut le reconnaître, ça a mal vieilli.
Pour commencer, présentation du catalogue du constructeur automobile Vaillant. Moi qui ne suis pas un adepte du salon de l'automobile… le cadre des aventures de Michel Vaillant, c'est la bagnole, alors je savais à quoi m'attendre. Et puis on est en 1966, la crise du pétrole n'est pas encore là. Celà faisait plus de 40 ans que je n'avais pas ouvert un Michel Vaillant, certains points de vues qui ne me choquaient pas à l'époque passent beaucoup moins bien aujourd'hui. le monde de l'entreprise paraît comme une dictature familiale, tout ce qu'il y a de plus normal… tout le monde est heureux d'aller serrer des boulons à la chaine ! Youpi ! Et puis les courses automobiles, j'adorais ça jusqu'à 12 ans, et depuis, je déteste. La conscience de la pollution, de la politique, du monde du travail, des inégalités sociales est passé par là. L'image des jeunes en costard qui dansent le twist représente bien la société pré-soixante-huitarde, un peu ridicules dans leur déhanchements, mais surtout pas de mixité sociale, ou alors avec condescendance, mais c'est surtout l'image de la femme qui me paraît totalement désuète : elle est soumise à son mari, elle ne conduit pas sa voiture, elle a un chauffeur, c'est vrai quoi, les bonnes femmes au volant ! Il y a une tentative d'émancipation, l'auteur se sent une âme de féministe, mais ne peut s'empêcher de la saupoudrer ici aussi d'une condescendance patriarcale, aïe aïe aïe… Et puis il y a une histoire d'honneur, avec un pilote japonais, on ne coupe pas aux clichés grossiers ici non plus. Heureusement, il y les courses de voitures, bien racontées, avec de la tension, de l'action. Je me suis un peu attaché au suspense de la compétition. Mais ça a franchement mal vieilli, ça draine des perceptions de la société très conservatrices de paternalisme patronal, pas très loin d'un Ernest-Antoine Sellière ou d'un Serge Dassault, j'ai ri, un peu par moquerie, mais je ne suis pas certain qu'il y ai un second degré là dedans.
Condescendance : Attitude bienveillante teintée d'un sentiment de supériorité. c'est bien le mot qui caractérise le héros de cette BD.
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