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Critique de Roggy


Dans la plupart des romans polyphoniques la narration est souvent alternée, sous forme de chapitres plutôt courts où les différents personnages racontent leur version de l'histoire par bribes, rapportant des éléments qui finissent par se compléter et dérouler le fil de la narration.

Dans L'horizon d'une nuit, Camilla Grebe donne un souffle nouveau souffle à ce procédé narratif.
Chaque protagoniste raconte sa version quasiment complète de l'histoire, d'un seul trait, en plusieurs chapitres. Ils reviennent ensuite à la fin pour "remplir les blancs" et apporter les dernières réponses aux questions.

Cette particularité crée une véritable émulation dans la lecture car la vérité revêt plusieurs visages et est sans cesse ébranlée successivement au fil du récit, maintenant le suspense et les interrogations. 
Les doutes fusent, les pièces du puzzle viennent s'emboîter et des certitudes s'envolent.

Comme dans tous ces romans, empreints de thèmes sociétaux d'actualité, l'auteure suédoise profite pour évoquer et dénoncer le racisme, les préjugés liés à la religion et à la culture qui empoisonnent le jugement et détruisent des vies.
La peur de l'autre, de l'étranger plus particulièrement, pousse les gens à émettre des jugements hâtifs et biaisés.

Le grand twist littéraire de Camilla Grebe c'est d'annoncer la météorologie des sentiments et de s'en servir pour y calquer l'intrigue.

Elle signe encore une oeuvre noire et acide qui raconte la fin des illusions.

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