Citations sur Jusqu'à la fin des temps : Notre destin dans l'Univers (7)
La vie n'est rien de moins que de la physique chorégraphiée.
p. 133 :
« [...] comment la vie a-t-elle commencé ? [...] Notre discussion a clarifié le fait que c’est une question en trois parties. Tout d’abord :
1. Quelle est l’origine de la composante génétique de la vie – la capacité de stocker, d’exploiter et de dupliquer l’information ?
2. Ensuite, d’où vient la composante métabolique de la vie – la capacité d’extraire, de stocker et d’utiliser l’énergie chimique ?
3. Et enfin, comment l’emballage de ces deux machineries, génétique et métabolique, à l’intérieur de poches autonomes --, les cellules – s’est-il produit ?
Un récit abouti des origines de la vie devra répondre à ces trois questions. »
L’Homme est littéralement scindé en deux : conscient de son admirable unicité tandis qu’il s’élève majestueusement au-dessus de la nature, il retournera pourtant quelques mètres sous terre pour bêtement et aveuglément y pourrir et y disparaître à jamais.
Le simple fait que nous soyons en mesure de narrer une version convaincante de l'histoire cosmique, même hypothétique, en la prolongeant aussi loin que souhaité dans le futur, est une réussite remarquable.
En fin de compte, alors que nous ne passons qu'un bref instant au soleil, nous sommes tout de même chargés du noble devoir de trouver nous mêmes notre propre signification.
L'apport de l'humanité à l'univers est merveilleux, mais temporaire.
Jusqu'ici notre épopée a déjà mis en évidence que la réalité est gouvernée par des lois mathématiques qui sont indifférentes à la morale, aux critères de beauté, au besoin d'amour, au désir de comprendre et à la quête de sens. L'histoire cosmique se déroule de façon froide, implacable et mécanique. Pourtant, à travers le langage et les récits, l'art et la mythologie, la religion et la science, nous avons domestiqué une petite bride de cette histoire pour qu'elle se fasse l'écho de notre soif de cohérence, de valeur et de sens.