On pourrait suivre la lecture des Troyennes avec celle d'
Andromaque qui en est comme un prolongement. Comme souvent dans les pièces d'
Euripide, les femmes sont au premier plan du drame, en toute logique d'une condition franchement tragique!
Hécube, reine déchue, voit passer tous les malheurs faisant suite à la défaite. Ces lamentations pourraient lasser sur l'ensemble du drame, mais
Euripide parvient à transformer ce tableau victimaire en réquisitoire contre les abus des vainqueurs et leur oubli des règles liturgiques. Même si
Euripide avait coutume de dénoncer les campagnes guerrières, c'est la première fois qu'une de ses tragédies dénonce si explicitement la politique athénienne. Situation évocatrice d'une certaine réalité de la démocratie à Athènes.
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