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Critique de Senna


Ne les appelez pas “zombies”, mais “morts-vivants”, puisqu'ils sont capables de penser, de réfléchir. Seules leurs fonctions vitales sont inexistantes. Vous l'aurez compris, Daryl Gregory modifie notre regard sur ces êtres hurlants et fin gourmets de chairs fraîches. Il faut dire que les zombies, assez loin au final l'origine zumbi haïtien, ont envahie notre vie depuis les innombrables films (j'adore les zombieland), les séries télé (« Walking dead »), jeux vidéo (célébrissime Resident Evil), en jeux de plateau (citons « Dead of Winter ») et littéraires (nous citerons les plus connus « World War Z » et « Zombie Story »), bref… décliné à toutes les sauces de divertissements.

C'est en 1968 que naquit John Mayhall surnommé Stony par ses amis. Ce n'est pas un bébé comme les autres, puisqu'il a le teint plâtreux et ne respire pas. Oh, cette pauvre dame au coeur immense va bien essayer de réchauffer le corps gelé du nourrisson, mais celui-ci reste glacé. Comme précédemment dit, point d'artifice et d'effusion de sang, Stony le mordra pas sa mère adoptive.

Le roman s'étale sur quatre décades et découpé en quatre parties. Daryl Gregory nous gratifie d'un roman intelligent, un brin philosophique, une pinte d'humour, de quelques clins d'oeil nostalgiques. J'ai adoré la première trame qui s'étale de 1968 à 1982. Nous suivons l'enfance de Stormy, mais surtout son destin avec un autre enfant de son âge. C'est avec une pointe de tristesse que notre jeune mort-vivant envie la vie idylle de son meilleur ami.
S'ensuit un second acte entièrement consacré à l'année 1988 que je ne développerais pas pour ne pas divulgâcher, mais le roman prend une toute autre dimension.
J'ai un peu moins aimé la troisième partie, mais la dernière se termine en apothéose. le gros reproche que je pourrais faire, concerne cet épilogue.

Daryl Gregory nous gratifie d'un roman intelligent, emplit de tolérance, une nuance de politique avec différentes factions, des personnages sympathiques (on y verra même une parodie du capitaine Igloo). Son côté très (ou trop) fantastique pourrait déplaire à certains. Il faut pouvoir s'imaginer un être humain dont toutes les fonctions vitales sont désactivées et pourtant, il peut penser, réfléchir, parler, marcher. Les amateurs d'horreur pourront se sentir léser malgré le thème du zombie. Qu'importe. Malgré quelques longueurs (je zieutes la troisième partie) et l'épilogue, j'ai adoré ce roman.
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