AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Albina


Un livre écrit dans un style simple, clair et agréable, qui nous fait plonger avec beaucoup de virtuosité dans les siècles passés par le biais de la vie d'Agrippine, un personnage historique. Elle y apparait comme une perverse narcissique, sorte de tueuse en série animée par une soif de pouvoir inextinguible, et l'auteur ne nous épargne aucun des arguments qu'elle s'invente pour justifier à ses propres yeux les actes les plus répréhensibles : crimes, incestes, trahisons. Prétexte tout trouvé, elle descend des Dieux et ceux-ci peuvent tout se permettre, car le pouvoir est un bien suprême sur l'autel duquel on peut tout sacrifier y compris son honneur et sa fierté. C'est par l'intermédiaire de son fils unique, Néro, qu'elle espère atteindre son but. Elle couchera donc avec son frère Gaius, épousera puis tuera son oncle Claude et évincera son neveu Britannicus pour faire accéder son rejeton au trône. Intrigues et trahisons précèdent les crimes les plus atroces. Néron, qui pourtant a reçu une éducation soignée – élève de Sénèque – après un début de règne relativement serein, ne sera pas épargné, il finira sa vie dans la débauche et commettra l'infraction suprême puisqu'il fera assassiner sa mère qu'il juge, à juste titre, abusive, alors qu'il aurait pu se contenter de l'écarter du pouvoir.
Tout se passe comme si le désir allié à l'euphorie du pouvoir, quand il ne connait plus de frein, écrasait toutes les valeurs et poussait ses victimes vers la folie la plus meurtrière. La femme dans ce cas de figure, si l'occasion se présente, est, malheureusement, strictement à l'égale de l'homme.
Commenter  J’apprécie          240



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}