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Citations sur Mémoires d'Agrippine (9)

Sénèque, lui, bien plus tard, essaya de me prouver que rien de ce qui peut nous advenir au cours de notre existence n'est, en soi, ni bon, ni mauvais, que sa valeur dépend de la manière dont nous l'accueillons, et qu'il en va ainsi de la mort elle-même.
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Je persiste encore aujourd’hui à penser que la vie est meilleure que la mort, qu’il existe des actions et des choses qui sont en elles-mêmes, par leur nature, bonnes ou mauvaises, en raison des conséquences qu’elles entraînent, ou des réalités qui en sont inséparables.
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Il est rare qu'un écrivain qui est également un grand érudit nous donne une vision aussi vivante et surtout aussi "authentique" de l'antiquité.
Pierre Grimal a une connaissance intime de la pensée romaine et tout particulièrement de cette période de l'Empire et des temps néroniens.
A partir de tous les documents historiques existants : textes, vestiges, inscriptions, sans jamais porter aucun jugement, il a eu pour souci premier de comprendre en profondeur son héroïne, Agrippine, la mère de Néron, d'en saisir les mobiles secrets, de capter l'indicible qui fit la complexité de cette vie qui s'anime sous nos yeux.
Fille de Germanicus, arrière-petite-fille du dieu Auguste et aussi de sa soeur Octavie, arrière-petite-fille d'Antoine et de Livie, soeur de Caligula et nièce de l'empereur Claude qu'elle épousera un jour, Agrippine a toujours eu conscience de son sang divin.....
(extrait de la quatrième de couverture du volume paru aux édition "de Fallois" en 1992)
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Il y a plus de pouvoir dans la douceur féminine que dans la violence et les querelles disait Livie à Agrippine.
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Sénèque, lui, bien plus tard, essaya de me prouver que rien de ce qui peut nous advenir au cours de notre existence n'est, en soi, ni bon ni mauvais, que sa valeur dépend de la manière dont nous l'accueillons, et qu'il en va ainsi de la mort elle-même.
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Ma sandale qui était neuve m'avait écorché le pied. Chaque pas était douloureux. Mais j'étais parfaitement consciente qu'il eût été humiliant de me plaindre, encore plus de pleurer. Mon honneur de Romaine, l'honneur de Rome elle-même étaient en jeu. A trois ans, déjà, je savais qu'on ne pleure pas devant les Grecs !
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Sénèque, lui, bien plus tard, essaya de me prouver que rien de ce qui peut nous advenir au cours de notre existence n’est, en soi, ni bon ni mauvais, que sa valeur dépend de la manière dont nous l’accueillons, et qu’il en va ainsi de la mort elle-même.
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Si je voulais vraiment réaliser mon projet, je ne devais plus tarder. Une aussi belle occasion se retrouverait-elle jamais ? La mort du prince devait apparaître comme naturelle, le résultat d'une maladie, ou, tout au moins, d'un accident. La saison où nous nous trouvions me suggéra que le moyen le plus simple et le plus efficace serait de l'empoisonner, en lui servant des champignons, dont il était fort friand. Pourtant, il me parut dangereux de n'utiliser pour cela que des champignons naturellement vénéneux. Leur action était incertaine ; elle pouvait être lente ou, pire encore, ne provoquer que des malaises passagers. J'imaginais aussi que Claude serait capable de reconnaître, lorsqu'on les lui présenterait , l'espèce à laquelle ils appartenaient et refuserait d'en manger. Pour toutes ces raisons et parce que, devant l'énormité du crime, j'éprouvais une angoisse de tous les instants, je décidai qu'au poison naturellement contenu dans les champignons il faudrait en ajouter un autre, qui rendrait la mort inévitable. Mais il ne fallait pas non plus que celle-ci fût trop rapide, ce qui eût empêché de croire qu'elle était accidentelle.
Il se trouvait que l'on tenait, emprisonnée dans un cachot du palais, une femme reconnue coupable de plusieurs empoisonnements et pour cette raison condamnée à mort. C'était une sorte de sorcière originaire de Gaule et venue à Rome chercher fortune en y exerçant ses divers talents, parmi lesquels le principal était celui de préparer des poisons. Elle avait immédiatement trouvé des clients parmi les riches Romains qui souhaitaient se débarrasser qui d'un parent fortuné trop lent à mourir, qui d'un mari ou d'une épouse devenus importuns, mais une maladresse commise par l'un de ses clients avait fini par l'exposer à une accusation et à un procès où sa culpabilité fut prouvée. Dans sa prison, elle attendait la mort. Je la fis venir, une nuit, à l'insu de tous, et je lui exposai, en la mettant au compte d'une de mes amies, la difficulté où je me trouvais. Je savais bien que mon mensonge ne l'abuserait pas, mais qu'elle comprendrait que je lui offrais ainsi un moyen de se sauver, si elle savait se montrer discrète. De ce côté, je n'avais rien à craindre.
Lucusta (c'était son nom) promit de me fournir une drogue qui aurait les effets que je souhaitais. A sa demande, je la fis conduire chez elle, sous bonne garde. Le lendemain, elle réintégrait sa prison, non sans m'avoir remis une petite boîte emplie d'une poudre blanche, en m'avertissant que c'était une substance mortelle, qu'il suffirait que « mon amie » en ajoute une pincée à la nourriture de la personne qu'elle voudrait faire mourir. L'effet désiré se produirait moins d'une demi-journée plus tard.
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