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Critique de Derfuchs


Quatre copains, une fille et trois garçons font leur droit dans une faculté de troisième zone à Washington. Ils sont en dernière année et entament leur ultime semestre avant le diplôme.
Seulement voilà, les études coûtent cher et les prêts souscrits doivent être remboursés aussi les prêteurs harcèlent-ils ces pauvres étudiants sans ressource ni fortune, vivotant d'expédients et de petits boulots.
L'un des quatre, le plus fragile, découvre que son école, comme d'autres, n'offre, non seulement aucune chance de réussir, mais est également la boite à fric d'une banque. Découragé, embringué dans des fiançailles non voulues et sans avenir il se suicide.
Cette mort ouvrira les yeux des autres amis de la bande, les amenant à rompre l'éthique de leur future profession, de jouer avec le feu en se faisant passer pour avocats diplômés, fréquenter les prétoires et plaider.

J'ai du mal à m'imaginer que cette histoire que nous raconte l'auteur puisse être crédible. Il ne faut pas prendre les juges, procureurs et toute la population oeuvrant dans les tribunaux pour des benêts même si le nombre de jugements, aussi important soit-il, le laisserait supposer.
Grisham, l'auteur, connaît, cependant son affaire puisque avocat il le fut pendant 10 ans. de plus ce n'est qu'un roman mais quand même!

J'ai trouvé, justement, qu'avec ce récit, J. Grisham n'était pas au mieux de sa forme. Non, je l'ai déjà trouvé plus vif, plus entraînant dans son récit, plus incisif, plus démonstratif.
Il s'attaque, ici, à des failles de son grand et beau pays, les étudiants des classes moyennes qui s'endettent à rembourser la majeure partie de leur vie professionnelle, des études hors de prix dans des écoles minables sans gages ni garanties de réussite, des petits boulots harassants, donnés comme une récompense au seul profit des patrons pour, comme résultat, amener au suicide, à l'imposture, au renoncement ou à la délinquance et pour finir, à la prison.
En filigrane, l'auteur nous plonge au coeur du traitement de l'immigration et des immigrés, de la façon dont ils sont traités et de leur sort pour le cas où ils seraient en situation irrégulière.
C'est beaucoup, difficile, incroyable mais, je suppose, que c'est écrit en connaissance de cause et ce n'en est que plus détestable.
Le tout n'est pas très bon, ennuyeux aux entournures, longuet au milieu, improbable dans l'ensemble. Pas un bon cru comme on dit dans le bordelais.
Sinon, bon, Grisham sait écrire, c'est indéniable, le thème ne valait pas, forcément, un roman, quoique....

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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