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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Vue le nombre de critiques positives que j'avais lues ici et ailleurs, j'avais envie de lire ce livre, mais en néerlandais. J'ai profité d'un séjour dans mon petit pays plat pour acheter ce livre en VO.

Tout d'abord, je dois dire que je n'aime pas trop le titre français, parce qu'il donne l'impression que c'est surtout un livre délirant, ce qui n'est pas le cas. L'humour y est certes présent, mais des sujets plus sérieux sont traités aussi. Si je devais traduire le titre néerlandais en français d'une manière littérale cela donnerait : "Des tentatives (efforts) de faire quelque chose de la vie" - le journal intime secret de Hendrik Groen, 83 1/4 ans.

Hendrik Groen, retraité de 83 ¼ décide de tenir un journal pendant un an, entre autres « pour ne pas oublier ». Il décrit, avec un humour assez caustique, le quotidien dans sa maison de retraite. Les 10 premières pages où il décrit ces co-résidents et la vie à la maison de retraite, je n'ai pas arrêté de rire. Mais ensuite on découvre aussi des situations moins amusantes : les restrictions budgétaires dans le secteur de la sante et les rumeurs sur la fermeture de certains maisons de retraites qui inquiètent les résidents, la solitude, les pathologies diverses (démence, diabètes, incontinence, mobilité réduite, …) liées à l'âge avancé d'Hendrik et ses amis.
Pour rompre la monotonie et monter le moral, Hendrik décide, avec son ami Evert, de monter un club « Des vieux, mais pas encore morts ». le but de ce club est d'organiser des sorties pour rester mentalement en forme et d'être en contact avec le monde extérieur. Chaque membre est chargé d'organiser une sortie. Ceci crée de la jalousie chez les autres résidents qui ne sont pas membres de ce club « très sélectif », mais les membres du club s'en fichent un peu et s'amusent beaucoup pendant leurs sorties.
Bien qu'Hendrik essaie de faire en sorte que sa vie soit agréable, son désir d'euthanasie est présent d'une manière très subtile dans son journal et il raconte combien il est difficile d'exprimer ce souhait et d'être entendu. Il décrit de façon émouvante comment les personnes âgées ayant une vie agréable avec des moments heureux, peuvent également éprouver le désir de la mort.

En terminant ce livre, je me suis dit que la vie continue, même si notre corps ne fonctionne plus comme on veut, on garde le caractère qu'on a eu toute sa vie, on peut (re)tomber amoureux, faire des ami(e)s, faire des bêtises pour s'amuser un peu. Et comme dans la cours de récréation : les chamailleries, les jalousies continuent…
J'ai apprécié le style de ce roman, écrit sous forme d'un journal, dont les textes quotidiens sont relativement courts. L'humour est employé pour dédramatiser un peu la vie pas toujours rose et facile des personnes qui sont au crépuscule de leur vie. L'humour c'est la meilleure manière de résister.

J'aime bien l'humour caustique utilisé, les références diverses faites aux coutumes néerlandais et que pour une fois ce sont les vieilles personnes qui jouent un rôle dans une histoire. J'ai bien aimé aussi que les faits réels de l'année 2013 fassent partie de cette histoire (entre autres la mort de Nelson Mandéla, l'abdication de la Reine Beatrix et le couronnement de son fils Willem-Alexander, la polémique autour de St Nicolas, etc..)

Un deuxième livre est sortie début 2016 aux Pays-Bas sous le titre « Zolang er leven is » , « Het nieuwe geheime dagboek van Hendrik Groen, 85 jaar ». En français cela veut dire «Tant qu'il y a de la vie » « le nouveau journal intime secret d'Hendrik Groen, 85 ans. ». Je vais peut-être me le commander, parce que j'ai pris de l'affection pour Hendrik
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Un livre plein d'humour, mais un humour souvent un peu grinçant. La description de la vieillesse en maison de retraite que nous fait l'auteur est certes savoureuse, elle n'en montre pas moins la réelle détresse de ces personnes âgées sentant inéluctablement leur fin venir, avec son lot de difficultés quotidiennes, souvent vécue dans une solitude aggravée par un environnement pas toujours bienveillant. le récit sonne cependant juste et sous un aspect anodin incite à une vraie réflexion. le texte est présenté sous la forme d'un journal qui se lit agréablement.
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Je voulais un livre amusant, puisqu'il est présenté comme tel, mon choix se porta sur ce roman. Certes les péripéties de ces « vieux » dans cette maison de retraite à Amsterdam sont drôles. Ils créent un club des « Vieux mais pas encore morts » et s'amusent avec des sorties de leurs âges et plutôt bon enfant. Mais au fur et à mesure de ma lecture je ne ris plus beaucoup et m'effraye de ce qui m'attend en maison de retraite si je dois y aller un jour. Cette vieillesse affreuse, ces maladies horribles et ces corps qui tombent en ruine. Cette non-vie en attendant la mort est tellement triste, et même si l'on crée un club, les uns tombent malades et d'autres meurent. le personnage d'Hendrik est très attachant et je suis déçue de le quitter. Vive la pilule Drion que je ne connaissais pas car chacun devrait être maitre de sa destinée.
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Un grand mystère entoure encore à ce jour l'identité de l'auteur de ce best-seller international. S'agit-il d'un auteur néerlandais célèbre ? D'un bibliothécaire, D'un pensionnaire de maison de retraite fondateur du club des «Vieux mais pas encore morts» ? Les paris sont ouverts ! Sur le site néerlandais Torpedo, l'homme-énigme indique toutefois : «Aucune phrase n'est mensongère mais tous les mots ne sont pas vrais».
Véritable phénomène littéraire dans plus de trente-cinq pays, Les flagrants délires d'Hendrik Groen, qui se présente sous la forme d'un journal à la fois grinçant et attachant, est sans nul doute destiné à devenir également un best-seller en France ! Il sera publié aux éditions Presses de la Cité le 2 mars.
«Encore une année où je n'aimerai pas les vieux. J'ai moi-même 83 ans un quart.»
Ce n'est pas parce qu'on est vieux et dépendant qu'il faut pour autant accepter de perdre le contrôle de sa vie ! Avec ses amis, Hendrik Groen, 83 ans un quart, résident d'une maison de retraite des quartiers nord d'Amsterdam, a décidé de s'offrir une seconde jeunesse en fondant le club des «Vieux mais pas encore morts». Ensemble, en dépit de leur faible condition physique, ils organisent des sorties pour égayer leurs vieux jours et profiter du mieux qu'ils peuvent du temps qu'il leur reste. D'excursions au casino en virées au zoo, cette joyeuse bande d'octogénaires multiplie les bêtises, les provocations et s'attire forcément de nombreuses inimitiés qu'Hendrik Groen consigne, jour après jour, dans son agenda…
Les rebondissements sont nombreux et les situations prêtent franchement à rire mais le tableau que brosse l'auteur n'est pas toujours aussi rose ! Il y a de quoi rougir des descriptions de ces petits vieux séniles, à qui l'on impose un règlement infantilisant ! Au-delà de l'humour mordant, des rivalités entre résidents et des petites mesquineries qui font sourire le lecteur, c'est bien de la perte d'autonomie et du placement des aînés qu'il est question dans ce roman. Entre l'isolement, la démence sénile et autres maladies dont souffrent les seniors, l'acharnement thérapeutique et les conditions parfois dégradantes quand lesquelles ces derniers finissent leur vie, Hendrik Groen en profite pour glisser quelques pistes de réflexion sur le droit à l'euthanasie et la mort dans la dignité.
«On fait tout un tabac à l'heure actuelle sur le fait que, parmi les filles, une sur deux deviendra centenaire. Je n'ai pas entendu soulever la question qui me semble pourtant primordiale : est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Ici, dans la résidence, parmi les presque centenaires, un sur deux attend la mort avec impatience.»
Fiers et dignes dans leurs épreuves, Hendrik, Evert et les autres ne peuvent que susciter l'émotion et remuer le lecteur ! Mais pas question de lui tirer les larmes pour autant ! La leçon de vie, livrée avec lucidité, simplicité et honnêteté, n'est ni culpabilisante, ni larmoyante. Grâce à un récit pétillant et vitaminé, l'auteur réussit à donner une vision positive et tout à fait surprenante du «quatrième âge». Même si certains pans du passé d'Hendrik Groen semblent davantage faits de tristesse et de malheur plutôt que de joie et de liberté, le ton qu'il emploie dans son journal reste avant tout tonique et plein d'espoir ! le mélange de drôlerie et d'émotion est très réussi ! On ne peut que s'attacher à ces personnages généreux et plein de bon sens, qui, à leur manière et avec des petits riens, contribuent à rendre une société égoïste un peu plus vivable et humaine !
Intelligent, drôle, impertinent et surtout très différent de la production littéraire du moment, Les flagrants délires d'Hendrik Groen est un formidable roman antidépresseur pour toutes celles et ceux qui ont peur de vieillir !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Vieillir c'est perdre peu à peu.Perdre son autonomie, sa vigueur, ses amis. Et l'auteur nous offre un personnage (lui-même?) sans barrière, qui s'autorise à parler d'odeurs, de déchéance, de douleurs ou de mort. Vieillir c'est aussi gagner. Gagner du recul sur les inepties d'autrui, une franchise sur un système politique et social hypocrite, de l'espoir sur le présent et non plus sur le futur. le tout raconté dans un journal bourré d'humour, souvent cynique et grinçant. A picorer pour le plaisir (et aussi pour casser l'aspect répétitif de l'égrainage des journées...volontaire assurément!)
Ma grand-mère va adorer!
SP
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Je ne parle pas néerlandais, mais je n'aime pas le titre français - en allemand et en anglais, le titre convient beaucoup mieux au contenu: le journal secret de Hendrik Groen (83 ans 1/4). La résistance par l'humour et le journal intime aux affres de la veillesse et de la maison de retraite. Qui que soit l'auteur, l'ouvrage est à la fois très bien informé, très drôle et très philosophique.
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Ce roman est en fait le journal intime d'un vieil homme en maison de retraite. Jour après jour, Hendrik Groen nous fait sourire, rire, nous émeut, mais soulève aussi, tout en drôlerie et légèreté, les problèmes que les personnes âgées rencontrent au quotidien et notamment dans les institutions.

Mine de rien, l'auteur (anonyme) dénonce. Il ne s'attarde pas mais il aborde pléthore de sujets délicats pour nous faire prendre conscience des lacunes de notre société envers les personnes âgées, aussi bien morales qu'institutionnelles. Il nous parle de suicide, d'euthanasie, de maladies, de la mort, et aussi des repas et de l'hygiène qui laissent à désirer. Il n'y a pas de tabous et c'est très bien ainsi. On lit ce que c'est d'être vieux et l'auteur nous l'explique avec beaucoup de justesse et de sincérité.

C'est ainsi que l'on suit une bande d'hommes et de femmes qui ont créé leur Club, celui « des Vieux mais pas encore morts ». À ne pas piquer des hannetons !
Ce journal de bord d'une année est truffé d'humour. J'ai même ri à voix haute parfois ! de quoi décomplexer les plus apeurés par la vieillesse. Vraiment, ce n'est aucunement déprimant. C'est décapant, c'est marrant, c'est une bouffée d'oxygène dans une thématique qui pourrait vite sombrer dans le pathos. Les écrits sont très bien dosés, entre sérieux, légèreté et dérision.

« Au crématorium, la porte du four ne s'est pas refermée correctement car le cercueil était resté coincé à mi-parcours. Il s'est enflammé et la salle a vite été envahie par la fumée. du coup, même ceux qui ne pleuraient pas ont eu les yeux rouges. Les lieux ont été évacués. C'est ce qu'on appelle des adieux spectaculaires.
Quand mon heure sera arrivée, j'aimerais cacher dans mon cercueil un petit lecteur de CD télécommandé. On entendrait ma voix : « Bonjour tout le monde (toc, toc, toc). Laissez-moi sortir, il y a erreur, je ne suis pas mort… Mais non, c'était une blague, je suis bien mort… et enterré. Ah ah ! »
Mais je ne serai plus là pour assister à la scène, dommage ! »

Personnellement, je lisais quelques pages entre deux romans. Je trouve que ce livre se prête bien à cela. Puisque l'on ne suit pas une histoire romancée comme c'est souvent le cas, on peut facilement le lire, le poser puis le reprendre ultérieurement. On ne perd pas le fil.

En bref, j'ai apprécié suivre les petites histoires désopilantes d'Hendrik Groen, 83 ans 1/4. C'est un vrai bon moment de divertissement qui ne manque pas de soulever les problèmes des personnes âgées en maison de retraite mais aussi de la société en général. Si les points évoqués sont sérieux voire graves, ils sont surtout accompagnés d'un esprit malicieux, plutôt optimiste, qui nous enveloppe d'une ambiance pleine de plaisanterie. À découvrir !

« J'ai entrepris d'écrire ce journal dans le but de dénoncer certaines pratiques, ce qui, après ma mort, me vaudrait la reconnaissance de tous les résidents. Cette idée est passée à l'arrière-plan.
Je m'aperçois qu'écrire est une excellente thérapie. Je suis plus détendu, moins frustré. J'aurais peut-être dû commencer cinquante ans plus tôt. Je m'y suis pris trop tard, tant pis. »
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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