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Critique de Myriam3


David Grossman, sous ses airs de gentil garçon (voir ses photos) ben... il dégage! Deuxième roman de lui pour moi et il y va fort dans le cynisme et l'humour noir. Ecrivain israélien, il est clairement engagé dans la politique militaire de son pays qui fait des ravages traumatiques auprès des jeunes.
Dovalé, la cinquantaine, fait un stand-up à Netanya, ville côtière où sévit le terrorisme; Dovalé n'hésite pas à en s'amuser, comme il s'amuse (méchamment) du public venu le regarder.
Pour ce soir spécial, il a demandé à Avishaï, ami d'enfance qu'il n'avait plus revu depuis l'adolescence, de venir le regarder. Celui-ci finit par accepter sans comprendre pour quelle raison Dovalé tenait tant à ce qu'il vienne, après tant d'années. Il découvre alors le changement qui s'est opéré de l'enfant vif, curieux et drôle à cet homme cynique, décharné et changeant qui transforme ce stand-up en confessions cinglantes, malgré la colère du public.
Sous ses mauvaise blagues se dessine l'Israël d'aujourd'hui entre ses plaies toujours ouvertes depuis la shoah et sa victimisation.
Souvent on ne sait pas qui pense, Avishaï qui analyse, se souvient, ou Dovalé qui raconte et ça crée une confusion intéressante, deux âmes qui renouent. L'interaction entre Dovalé et le public, les regards échangés entre Dovalé et Avishaï et surtout l'intervention inopportune de cette petite dame qui a connu Dovalé enfant, et ne peut accepter ce qu'il est aujourd'hui, tout cela crée une tension incroyable et j'ai eu beaucoup de mal à laisser ce récit sans chapitre. c'est hors d'haleine que je l'ai terminé, et tout comme Une Femme fuyant l'Annonce, c'est pour moi une oeuvre magistrale.
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