Nous sommes dans un village isolé, dans une région froide. L'électricité a été coupé depuis plusieurs mois pour des raisons inconnues et l'hiver est là. le narrateur a été grièvement blessé dans un accident de voiture dans lequel il a perdu son père. Il est confié au bon soin de Matthias, un bonhomme parfois acariâtre qui ne pense qu'à quitter la vieille maison qu'il squatte pour rejoindre sa femme mourante à l'hospice. S'il n'était
le poids de la neige, la pénurie d'essence, les kilomètres à parcourir dans un désert glacé…
Ce récit lent mais extrêmement magnétique m'a fortement fait penser au Mur invisible de
Marlen Haushofer (encore !) : isolement, milieu montagneux, mode de vie rudimentaire, catastrophe indéfinie, point de vue interne du narrateur à la première personne, séparation des proches, attente, espérance bousculée. S'y ajoute quelques rares relations humaines qui viennent intensifier et questionner l'ensemble. Lentement, les liens entre les différents protagonistes se tissent, se resserrent, se desserrent au gré du quotidien précaire. Il ne se passe en acte presque rien d'important et pourtant en refermant l'ouvrage tout est dit.
le poids de la neige est un passage, une étape, un deuil achevé, un nouvel élan…
Un livre à lire, en somme. Et un auteur à suivre (pour peu qu'il s'exporte en France).
Lien :
https://synchroniciteetseren.. Commenter  J’apprécie         190