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Critique de Sylviegeo


Si vous êtes capable d'endurer le sentiment d'oppression, de désarroi, d'anxiété que peut provoquer la neige et l'hiver, alors cette lecture est pour vous.
Car oui la neige, les tempêtes, peuvent être anxiogènes, peuvent faire naître le malaise.
Christian Guay Poliquin joue avec la neige et en fait son immense personnage principal et il nous laisse le temps, le temps de l'apprivoiser.
Le portrait ? Un petit village perdu, l'électricité est coupée, il n'y a plus aucun moyens de communication. Et, comme la situation perdure, l'essence, la nourriture sont rationnées, car malheuresement, tout de la quotidienneté viendra à manquer. Et la neige ne finit plus de s'amonceler.
Voilà que le narrateur, que l'on ne nomme jamais , après 10 ans d'absence, revient dans son village pour revoir son père. Mais presqu'en arrivant, il a un accident qui lui brise les jambes. Il est retrouvé par des gens du village qui finissent par le reconnaitre. Ses proches, oncles et tantes ne peuvent s'occuper de lui car ils ont décidé de partir, de tenter de mieux vivre à leur camp de chasse. Notre narrateur handicapé, mal en point, sera donc recueilli par le vieux Matthias qui le soigne. Tous les deux, ils tenteront, tant bien que mal, de s'endurer, de s'acclimater, lui couché dans un lit dans la véranda et ce vieil homme qui le nourrit, le lave, lui offre la survie. Mais tous les deux sont pris au piège de l'hiver, au piège de leur vie à deux, seul.
C'est un roman où tout n'est pas dit. On ne connaît pas l'origine de la panne d'électricité, du chaos provoqué, de ceux qui tentent de survivre. Par contre, on nous dit tout sur la neige, sur le vent, sur le verglas, sur les bancs de neige, sur les redoux et les coups de froid.
C'est un roman d'une belle écriture, simple mais riche, teinté d'une ambiance tellement authentique, tellement réelle qu'elle en devient d'autant plus angoissante.
À lire pour un dépaysement garanti.
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