Sur la couverture, une photo d'un homme jeune, souriant, au regard amusé, un livre à la main, nous attire. C'est
Jean Fontenoy, un «illustre inconnu» dont
Gérard Guégan raconte la brève et singulière trajectoire. Il naît en 1899 et meurt à Berlin le 28 avril 1945. Une sorte d'aventurier à la Tintin, à la fois écrivain, journaliste, voyageur, militaire, opiomane, toujours au coeur des batailles politiques d'avant guerre, il n'aura rien manqué de la Grande Guerre à la révolution d'Octobre en passant par le dadaïsme. Il aura fréquenté aussi bien
Malraux, Maïakovski ou Crevel que séduit
Kessel, Colette ou Blanchot.
Reste une grande énigme : pourquoi un jeune homme qui dès 1933 dénonçait le nazisme, est-il devenu fasciste, pour finir suicidé sous l'uniforme de la LVF dans les ruines de Berlin... Ce livre, qui se lit comme un roman d'aventure et d'histoire, fascine d'abord par l'itinéraire tourmenté, romanesque et hors du commun de cet homme, ensuite par les questions qu'il nous pose. Je laisse l'auteur conclure :
"j'ai donc écrit
Fontenoy ne reviendra plus pour comprendre de quoi
nous sommes faits et à quoi tiennent nos destinées".
(Jean- Pierre)
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