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Critique de cathfd


L'autrice a choisi de faire parler à la première personne cette femme incroyable, libre, indépendante, avant-gardiste, modèle d'austérité androgyne, en talons plats et vêtements sobres, noirs ou dans les couleurs du désert, sans maquillage, qui savait depuis ses 12 ans qu'elle serait peintre un jour. Il en résulte un portrait très vivant. Son amie Anita ayant montré une série de fusains au galeriste Alfred Stieglitz à New York en 1916, celui-ci tombe en admiration et de leur rencontre, naîtra une correspondance inouïe, plus de 5000 lettres, et en1924 un mariage avec cet homme de 23 ans son aîné. Ce sont ses photos qui attireront l'attention sur Georgia et sur sa peinture.
En 1946, lorsque le MOMA organise une rétrospective O'Keeffe, c'est la première fois qu'une exposition est consacrée exclusivement à une femme.
A partir de 1930, elle commence à représenter des os et des squelettes, "cueillis" dans le désert "sous le ciel immense "du Nouveau Mexique où elle passe tous ses étés puis s'installe définitivement à la fin des années 40. le tableau prétexte au roman "Ram's Head, White Hollyhock-Hills" date de 1935.
A cette époque, Freud était très à la mode et Alfred Stieglitz en était un fervent partisan, aussi Georgia a-t-elle vu ses oeuvres, y compris ses fleurs surdimensionnées, faire l'objet d'interprétations freudiennes d'hyper sexualisation. Pour elle, ses fleurs étaient des fleurs !

"En plus d'être une grande artiste, Georgia O'Keeffe apparaît comme le symbole d'une femme moderne affranchie des conventions et du joug d'une société sexiste et misogyne" écrira Guy Tossato, directeur du musée de Grenoble (2015 1ère exposition O'Keeffe en France)

J'ai beaucoup aimé découvrir cette personnalité hors du commun et la façon dont l'autrice s'est emparée de son sujet.
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