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Critique de ladesiderienne


Refoulée par une sage-femme acariâtre à son arrivée à la maternité, Betty accouche seule chez elle, aidée par le chauffeur de taxi qui l'a raccompagnée. Admise en urgence à l'hôpital, elle est séparée de son bébé qui nécessite également des soins. Au moment où elle espère le retour de son mari Camille, parti en reportage en Afrique, elle apprend par la police que ce dernier a été enlevé en Somalie. Pourtant le personnel lui confirme la présence quotidienne d'un homme prétendant être le père, auprès du petit garçon qu'il a appelé Noé. Admise dans l'unité mère-bébé, suivie par un psychiatre, Betty ne fait plus la distinction entre réalité et cauchemars. Comment dans de telles conditions, va-t-elle pouvoir établir ce fameux lien qui va faire d'elle une maman ?

Ce roman est construit entièrement sur le thème de la maternité. Grâce à son premier métier, Françoise Guérin connaît bien le milieu hospitalier. On peut facilement y voir ici un hommage à tous ces soignants qui se démènent contre vents et marées pour apporter du réconfort et des soins aux patients et cela malgré les restrictions budgétaires imposées d'en haut par les bureaucrates. Elle connaît également les difficultés rencontrées par certaines mères pour établir ce fameux lien avec leur nourrisson et combien la naissance d'un enfant est un évènement important chez la femme, capable de révéler des traumatismes anciens. En jouant sur les mécanismes tortueux que le cerveau humain peut mettre en place en occultant par exemple la mémoire, l'auteure fait basculer son intrigue dans un thriller psychologique et policier.
Au cours de ma lecture, j'ai eu souvent le souffle court. Dans mon esprit, l'auteure a semé le doute et j'ai jeté un soupçon de culpabilité tour à tour sur chaque personnage masculin. J'ai aimé la construction du roman et cette écriture à la deuxième personne du singulier, comme si l'héroïne persuadée de sa folie, n'osait que parler à elle-même. Dois-je avouer que l'explication de ce titre fort bien choisi, est absolument horrible ? L'auteure utilise d'ailleurs l'eau et ses dangers comme un fil rouge macabre de l'histoire.
Tout aurait pu être parfait si certains faits difficilement acceptables n'avaient pas titiller ma logique. .

Il s'en est fallu de peu pour que ce roman, auquel accorde un 14/20, original par son mélange de genres, ne soit un coup de coeur. Je remercie Françoise Guérin, l'auteure, pour sa gentille dédicace et le charmant marque-page, ainsi que les Éditions Eyrolles et Babelio pour cette opération Masse Critique.
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