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Critique de PinkCatReading


La maison d'édition le Passager clandestin a lancé un concours en 2015 : rédiger une nouvelle inspirée du texte "Les retombées" de Jean-Pierre Andrevon. C'est "Pigeon, Canard et Patinette" de Fred Guichen qui a remporté l'adhésion du jury.

Nous sommes en l'an 103 après la catastrophe nucléaire qui a frappé les côtes bretonnes en 1970. Un mur de 20m de haut a été érigé, pour des raisons de sécurité bien entendu. La population a périclité et il ne reste qu'une trentaine de survivants regroupés sur trois hameaux, des mutants bien gentils. Patinette le pied bot, Hermeline , sa soeur atteinte de progéria, leur petit frère, Blob qui vit dans un sac à moitié immergé, Canard et sa tumeur au cerveau, Pigeon, le maire géant survivent plus qu'ils ne vivent. Ils sont unis par leurs aberrations physiques et mentales mais aussi par leur solidarité et par les dons qu'ils ont développés. Ère nucléaire, ère des mutants...

Lecture très fluide et agréable! J'ai beaucoup aimé les personnages attachants et intéressants. La description de ce monde post nucléaire en ruine contraste avec leur joie de vivre mais leur compréhension pour ce qui se passe (enfin pour certains) va bien plus loin que ce que l'on pourrait penser. Jolie critique aussi du système car c'est bien connu, un nuage radioactif ne peut pas passer les 20m de haut d'une enceinte en béton...ou alors le gouvernement protègerait plutôt le reste de la population de la monstruosité crée par cette catastrophe (leur responsabilité)? Non, le gouvernement ne leur mentirait pas, ne les abandonnerait pas au profit des complexes militaro-industriel ou pour une raison de rentabilité? Si?

J'ai trouvé que l'histoire, ou plutôt le lecteur, souffre du format nouvelle car l'avant et l'après qui se dessine à la fin sont aussi intéressants que le présent raconté ici, c'est donc très frustrant. On dirait vraiment les premières pages d'un roman, je suis frustrée frustrée frustrée d'être privée comme ça d'une histoire qui partait si bien! Je n'ai pas lu la nouvelle d'Andrevon à l'origine du projet mais je n'ai pas été gênée dans ma lecture.

Belle phrase de fin prononcé par l'un des personnages : "En raccourcissant la durée de son existence, l'homme allait gagner en profondeur et concentrer ses vertus au lieu de les gaspiller en vain" , un hymne à la solidarité, à vivre pleinement sa vie.
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