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Critique de Natalivre


On connaissait l'inspecteur Kojak et ses sucettes, l'inspecteur Columbo et son éternel imperméable, le commissaire Maigret et sa pipe, on a maintenant l'inspecteur Hugo Boloren et son étui à chocolat.

C'est le 2ème opus avec ce personnage. Je n'ai pas lu le premier et ça ne m'a pas du tout gêné.

Un bidonville entre la Belgique et la France avec sa décharge à côté, bienvenus, si on peut dire, à Terra Nullius. C'est ici que Jimcaale, un jeune garçon entre 10 et 12 ans, qui se prend pour un super héros qui va sauver tout le monde, va être victime d'une attaque qui le laisse entre la vie et la mort.
De son côté, notre inspecteur Hugo Boloren a perdu sa bille. En lisant le livre vous comprendrez ce que cela signifie. Il est donc à côté de ses pompes. Devant amener sa mère qui souffre d'Alzheimer passer des examens dans un centre renommé à Lille, et ayant entendu parler de cet infanticide dans un bidonville de la région, il va en profiter pour faire du tourisme policier. Très bien accueilli par Raphaël et Come de la PJ de Lille, ensemble, ils vont unir leurs efforts pour faire la lumière sur cette affaire.

Très vite, le ton, l'histoire, les personnages m'ont fait penser à l'oeuvre de Fred Vargas avec son personnage d'Adamsberg. le personnage d'Hugo Boloren est atypique, un brin décalé, légèrement étrange, lunaire, un anti-héros. Les autres personnages ne sont pas mal non plus dans le style loufoque, farfelu, haut en couleur. Il y a entre autre Lulu la stagiaire, le trimoin (et oui, on invente aussi des mots), et les personnes du no man's land qui sont assez gratinées également. le ton est léger, malicieux, même les assassinats sont feutrés. On se rend à peine compte que l'individu est passé de vie à trépas. Sous la plume de l'auteur, le bidonville et sa décharge ne sont pas si sordides que ça. La triste réalité se pare d'un voile lumineux. C'est burlesque. Guilbert a le sens de la formule : "les piliers bancals de mon bien-être approximatif" ou "la pudeur linguistique, c'est le déni de la pensée", une dernière "je suis un accélérateur du ralentissement de la progression de la maladie". Même si j'ai mis un peu de temps à entrer dans cette histoire et à me familiariser avec tous ses personnages, une fois apprivoisé tout cela, j'ai pris plaisir à cette lecture.
Je remercie Babelio et les Editions Hugo Thriller pour cette découverte.
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