_ Tu es un homme dangereux... Oui,oui, je le sais ; quelqu'un de très sérieux me renseigne sur ton compte... Et c'est malheureux, oui, car tes parents sont de braves gens, et je te considérais aussi comme un bon garçon. Pourquoi te mêles-tu d'écrire ? On dit que c'est très mauvais ce que tu écris... Je ne lis pas, moi, je n'ai pas le temps de m'amuser à ça... Mais il paraît que tu es pour les syndicats, que tu es révolutionnaire, socialiste, je ne sais quoi... que tu donnes dans toutes ces bêtises-là qui ne sont bonnes que pour les malins qui en vivent. Les imbéciles qui se laissent enrôler là-dedans feraient bien mieux de s'acheter du pain, je l'ai toujours dit ! On assure que tu es intelligent ; et c'est d'autant plus malheureux de te voir mal tourner que tu as la figure d'un bon garçon.