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3,58

sur 185 notes
Si ce roman s'ouvre sur une situation plutôt banale, une jeune femme prend une année sabbatique pour écrire un roman, rapidement des détails surgissent qui modifient l'ambiance.
Certes il y a ce mal-être permanent que lui inspire la relation quasi fusionnelle des deux hommes de sa vie, son mari et son fils. Puis cette attitude proprement vampirique de l'enfant, fasciné par le sang. Enfin la faiblesse grandissante assortie d'amaigrissement et migraines, que son médecin explique sans conviction.

Hormis le fait que le roman rêvé ne parvient pas à se matérialiser, la jeune femme vit de plus en plus mal physiquement et moralement. S'y ajoutent des cauchemars terrifiants et une hostilité nette de ses proches.

Pas question de dévoiler la fin, elle est surprenante !

Roman lu avec avidité, à la fois parce que ce personnage suscite une belle empathie et éveille l'intérêt du fait du mystère des symptômes dont elle souffre. Les autres personnages ne sont pas en reste : les agissements du petit garçon font parfois douter de sa normalité, mais les délires de la mère peuvent entretenir ce doute. de même que le mari est peut être un compagnon aidant ou un meurtrier…

Même l'écriture contribue à ces ambiguïtés, avec des phrases équivoques qui sèment le trouble et rendent la lecture parfois complexe.

Lecture bien appréciée, pour ce roman qui m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière page.

272 pages Harper Collins 12 janvier 2023

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Il est de temps en temps de ces objets littéraires non identifiés qui pointent le bout de leur nez, inclassables et qui piquent notre curiosité.

« Petites dents, grands crocs » fait partie de ceux-là.
Difficile de ne pas se laisser embarquer par ce récit digne du meilleur thriller psychologique, passant sous la lamelle du microscope cette femme en plein doutes, que la dépression guette. Cette femme c'est Sarah Barry, une DRH dynamique, CSP+ , bien dans sa peau comme dans son couple. Son mari, Pierre, souvent entre deux avions pour ses affaires, une start-up qui a le vent en poupe , mais qui n'oublie jamais sa femme dont il est fou amoureux. le premier accroc à l'épanouissement du couple est l'arrivée de Thomas . Un fils désiré par Pierre mais qui chamboule Sarah dont son rapport exclusif à son mari. Comme si cet amour qu'elle éprouve pour Pierre ne pouvait être partagé à trois. Comme si le passage du statut d'amante à celui de mère était si difficile à porter.
Vient ensuite cette décision pour Sarah de quitter son entreprise pour se consacrer pendant une année à l'écriture. Cette idée qui a soudainement germé est devenue aujourd'hui une réalité, réalité qui va changer le cours de la vie de Sarah. Changement de rythme tout d'abord loin du tempo imposé par le travail . Se retrouver seule face à elle-même, ensuite, situation inédite pour elle qui ne sait que faire de ce temps libre qui lui est offert sur un plateau. Puis ce sentiment lancinant d'être exclue de cette relation privilégiée entre Pierre et son fils alors que paradoxalement elle a plus de temps pour s'occuper de Thomas. Sarah semble alors gagné par une sorte de dépression, de mal être psychique comme physique, avec ses migraines de plus en plus fréquentes et ses chutes de cheveux régulières. Une descente aux enfers fantasmée ou bien réelle ? Telle est la question.


Cette radiographie intime d'une femme en détresse m'a scotché du début à la fin. Impossible de lâcher Sarah en pleine déliquescence. Enfin l'est-elle vraiment ? L'auteure laisse le doute et le suspense planer. Tout ceci ne se passe-t-il pas uniquement dans le crâne de Sarah ou le vit-elle réellement ?
J'ai également été bluffé par la qualité du scénario qui , par petites touches, distille progressivement une atmosphère de plus en plus viciée autour de son héroïne. Elle devient de plus en plus oppressante tant pour le personnage de Sarah que pour ses lecteurs, qui voit Sarah s'enfoncer irrésistiblement dans ses sables mouvants d'une nouvelle vie qu'elle a souhaité mais pour laquelle elle n'était peut être pas préparée, et qui lui fait imperceptiblement perdre ses repères.
Enfin le final, totalement improbable, qui frappe nos esprits et rebat les cartes du jeu ….définitivement.
Bien joué !


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Sarah Bary a tout pour être heureuse, un mari Pierre et un fils Thomas. Depuis la naissance de Thomas, celui-ci a une relation privilégiée avec son père, dont Sarah se sent exclue.
Elle a pris une année sabbatique pour écrire un roman et se trouve piégée dans ce rôle de femme au foyer.
Sarah souffre d'une dépression. Comment va-t-elle s'en sortir ?
Au fur et à mesure du roman la tension monte et est très palpable. On partage les affres de Sarah, c'est comme si on était dans sa tête. C'est ce qui m'a plu dans ce roman.
Ce roman m'a donné envie de suivre cette autrice, d'autant plus que dans ma pile à lire, j'ai son précèdent roman L'embuscade.
Je remercie cette masse privilégiée Babelio et les Éditions Harper Collins pour la découverte de ce livre.
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Sarah Barry quitte son poste aux Ressources Humaines d'une grande entreprise pour se dédier à l'écriture. Elle se donne un an pour terminer son roman.

Sauf que, dès le début de son congé sabbatique, d'étranges symptômes apparaissent. Elle a sans cesse mal à la tête, perd ses cheveux et se sent épuisée. le contre-coup d'un burn-out ? Les manifestations d'une maladie ?

Elle a du mal à apprécier sa nouvelle « liberté » et son temps libre et regrette presque le temps où elle travaillait trop. Son mari, souvent absent, est plutôt prévenant quand il est là. Son fils, Lucas, a d'étranges comportements à l'école, à moins que ce ne soit ses migraines et sa fatigue qui lui jouent des tours.

Un texte haletant jusqu'au bout, sorte de thriller domestique dans lequel mari et enfant, fusionnels, se transforment en ogres, créatures affamées de sang et de lait chocolaté, au rythme des comptines enfantines.

On suit la dérive de Sarah et quelques indices, quelques silences, nous mènent sur une piste, peut-être pas la bonne. L'écriture d'Emilie Guillaumin est addictive, on veut vraiment comprendre la source du mal-être de Sarah, jusqu'à la fin, surprenante.

Une réflexion intelligente et un regard radical sur la maternité, les liens conjugaux et la « cellule » familiale. Un très bon roman, à la plume particulière et très évocatrice, où la métaphore est habilement filée tout du long.

Je recommande !
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Sarah se sent mal. Mal dans son corps, mal dans son couple, mal dans son rôle de Maman.
Prisonnière de sa vie, elle s'étiole, dépérit depuis qu'elle a pris un congé sabbatique pour se lancer dans l'écriture.

“Il faut que je fasse la mère de famille, la fée du logis, la maîtresse de maison” :
c'est ce qu'attendent d'elle son mari et son jeune fils, “les deux hommes de sa vie” entre lesquels elle se sent prise en tenaille.
Pierre la prend de haut, la dénigre.
Leur fils, Thomas, l'émeut autant qu'il ne la révulse, avec son étrange et dérangeante appétence pour le sang.
Tous deux prennent plaisir à entonner chaque jour une (affreuse) comptine dont les vers induisent chez Sarah un profond malaise.

« Le mariage peut être le siège de toutes les haines. »

Ce qui m'a séduite dans ce roman, c'est avant tout l'écriture poétiquement sombre, comme peuvent l'être un pantin désarticulé, une haleine fétide, une musique tonitruante, une voix de crécelle, le cadavre d'un lapin, une araignée qui court sur une plinthe vermoulue.

Et aussi, la solitude de Sarah face aux petites mesquineries que l'on se ridiculise à relever, à cette bulle qui se resserre inexorablement, à cet homme qui semble recouvrer vigueur et jeunesse alors qu'elle-même est en train de (dé)périr.

Je recommande !
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Après avoir lu le très bon livre L'embuscade, j'avais très envie de continuer avec son dernier livre.
Dans Petites dents, grands crocs, on va suivre l'histoire de Sarah Barry, épouse et mère comblée dont tout semble lui sourire… mais est-ce une façade ?

Petites dents, grands crocs est un livre qui se lit rapidement, on évolue dans un univers malsain et plein de tension, ou l'on se rend très vite compte qu'il y a un problème.
Mais voilà moi qui espérait des réponses en tournant les pages, je ne suis pas arrivée à tout comprendre.
Je suis un peu passée à côté de cette lecture, même si je l'ai assez bien aimé dans l'ensemble.
Pour moi le personnage de Sarah ne m'a pas convaincue totalement, je n'ai pas su m'attacher à elle comme je l'aurai voulu, je l'ai trouvé trop froide et distante et je n'ai pas su avoir de l'empathie ni m'accrocher à elle.
Et puis la fin… ou je n'ai pas tout compris et je reste avec des questions sans réponses, c'est un sentiment d'inachevé pour moi et je reste sur ma faim, c'est un peu dommage.

En conclusion, un livre que j'ai quand même bien aimé, malgré mon avis mitigé, dommage que je n'ai pas tout compris j'aurais pu pleinement aimer ce livre.

Merci à Mélusine d'HarperCollinsFrance de m'avoir donné l'occasion de lire ce livre.
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Gros, très gros coup de coeur. J'ai fermé la porte de mon bureau et j'ai lu presque tout l'après-midi. J'ai pris le risque de me faire surprendre par ma hiérarchie. Il y a chez Emilie Guillaumin du Highsmith, du Hitchcock et bien plus que ça, je me précipite sur le précédent.
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Sarah travaille comme RH dans une grande société mais après la naissance de son fils elle décide de prendre une année sabbatique pour se mettre à écrire un roman. Malgré de bonnes conditions matérielles, rien ne se passe comme prévu. Sarah n'arrive pas à se concentrer pour écrire et elle doit s'occuper énormément de son fils qui se montre un peu étouffant. Parallèlement, elle éprouve de violentes migraines et perd du poids. Petit à petit, elle va perdre pied et sombrer dans une sorte de monde parallèle, de paranoia.
La fin m'a laissée un peu perplexe, des questions restent.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman à cause du genre, ce n'est pas vraiment un polar ni un thriller plutôt un roman d'ambiance.
Je n'ai pas eu d'empathie pour l'héroïne. Je suis passée un peu à côté de ce roman. Mais, c'est juste mon avis !
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Sarah Barry est la mère comblée de Thomas six ans, et l'épouse fidèle de Pierre, expert en web sécurité. Cadre RH dans une grande entreprise, elle mène une vie de parisienne lambda et possède une maison en Normandie pour s'échapper le temps du week-end à la campagne. En apparence, rien ne cloche. Toutefois, persuadée que sa vie est ailleurs, elle décide de s'accorder une année sabbatique pour écrire un roman. Alors qu'elle dispose enfin du temps nécessaire, le quotidien se révèle être un piége abyssal.

Roman court, prenant, on tourne les pages intrigué par ce qui arrive à cette femme. Des symptômes physiques inquiétants : perte de cheveux, fatigue, maux de tête, de quoi souffre t-elle ? Est-ce la pression du travail qui retombe au début de cette année sabbatique? Sarah s'est promis d'écrire un roman, elle s'accorde un an pour cela mais rien ne vient, alors elle écrit son journal intime que nous découvrons. Anémie handicapante, pertes de sang anormales, on penche pour une maladie, mais de son point de vue tout semble lié à son rôle de femme au foyer qui se doit d'être là, de se plier en quatre pour les membres de sa famille. le mythe de la mère nourricière est tenace, à son image s'oppose celle de l'enfant qui vampirise, aspire toute l'énergie, toute volonté de faire autre chose. La comparaison avec le vampire est éloquente, Sarah s'enfonce peu à peu dans la dépression, sous le regard presque indifférent de son mari, qui semble jouer un rôle étrange dans tout cela: il observe, commente mais ne fait rien pour l'aider à aller mieux.

De l'amour familial destructeur, de la place de la famille dans la vie d'une femme, de la difficulté d'être soi lorsque la pression familiale impose l'abnégation… Emilie Guillaumin se penche sur un sujet très contemporain et offre un point de vue sans concession sur le couple et sur la maternité. Un style âpre qui nous entraine vers l'inéluctable : on sait dès le départ que Sarah n'est pas heureuse, on dirait qu'elle fait semblant, elle accepte d'avoir un enfant pour satisfaire l'homme dont elle se croit éperdument éprise, mais est-ce à cela que doit ressembler sa vie?

Je n'avais pas encore lu Emilie Guillaumin révélée l'an passé par L'Embuscade, que j'ai désormais envie de découvrir. Sans être un coup de coeur, j'ai apprécié ce roman pour sa thématique, même s'il y avait matière à developper un peu plus le sujet de l'écriture contrariée. La tournure que prend le récit est particulièrement inquiétante, parti pris de l'auteur de nous proposer une fin inattendue et surprenante. Elle apporte un dénouement très factuel à un récit qui jusque là demeurait dans le flou et relatait des impressions presques oniriques. La révélation finale est assez brutale, on ne s'y attend pas et je me dis que ce dénouement aurait pu être différent, mais voilà c'est ainsi !

Je remercie Babélio et les Editions Harper Collins de m'avoir proposé ce livre dans le cadre d'une opération masse critique privilégiée.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Maternité- Dépression- Couple
Sarah Barry, mère et femme accomplie à son poste de DRH veut faire une pause dans sa vie suite à sa maternité (pour faire plaisir) pour se consacrer à l'écriture.
Son fils, Thomas est très demandeur, son mari, Pierre a une relation privilégiée avec lui. Pierre ne comprend pas la fatigue de son épouse puisqu'elle est à la maison. Les relations deviennent tendues. Sarah plonge tout doucement dans le ténèbres, elle se sent seule, isolée , elle se sent humiliée.
C'est un roman déstabilisant, sombre sur les relations familiales, un quotidien difficile. Elle perd pied.
C'est dramatique.
Un roman fort avec une fin un peu particulière.
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