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Critique de Hulot


Hulot
04 février 2022

Le Père Noël en plein mois d'Août


L'abolition des privilèges, beaucoup en rêvaient, certains l'ont fait.
C'est cette fameuse "Nuit du 4 Août" que l'auteur nous fait revivre, cette nuit qui a changé l'Histoire de notre pays, celle qui mit fin à l'Ancien Régime.


Bertrand Guillot réhabilite et redonne une petite parcelle de gloire à ces députés présents ce jour-là, ces députés, tous des illustres inconnus et dont l'Histoire ne retiendra pas les noms, par la suite. En effet, les ténors de la Révolution, les Mirabeau, Seyès sont absents des séances et les députés présents, lassés par la lenteur et la tournure que prennent les débats, décident de frapper un grand coup.

C'est cette nuit que nous raconte l'auteur. Cette nuit d'euphorie, cette nuit de folie où quelques représentants de la noblesse vont surprendre l'Assemblée en proposant de renoncer à certains de leurs privilèges. Après s'être fait un peu "prier" et quelque peu forcer, il faut le dire, le clergé renonce, à son tour, à la dîme et se prononce pour son rachat. S'ensuit une véritable surenchère, c'est à celui qui renoncera le plus, certains regrettant de n'avoir rien à céder (!). Les privilèges n'étant pas réservés uniquement aux personnes, c'est aux représentants des régions de renoncer aux leurs, outrepassant par là même leurs mandats et participant à uniformiser la France telle qu'elle est à l'heure actuelle.


Bertrand Guillot revient ensuite sur les faits qui ont conduit à cette nuit qui n'était pas tout à fait improvisée et pas totalement due au hasard. Une des principales causes fut ce que les historiens ont appelé "La Grande Peur", cette rumeur de soi-disant bandes de brigands armés qui parcourut une grande partie de la France, conduisit les paysans à s'armer et permit à certains de s'attaquer aux châteaux pour récupérer les titres de propriété et de fermage.


En conclusion, OUI, le Père Noël est bien passé au mois d'Août cette année là.
Oui, comme le précise l'auteur, il existe encore de nombreux privilèges, petits ou grands, et la question se pose :
Faut-il de nouveau une "Grande Peur" ...?


Merci à Babélio et aux éditions "Les Avrils" pour cet envoi dans le cadre d'une masse critique ……….."privilégiée" !!!...
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