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Critique de LeGrizzlit
Tout d'abord merci à Babelio pour l'envoi du livre et l'organisation de la rencontre avec l'autrice, une première pour moi.
Il faut à mon sens prévenir: il y a des chances que ce livre soit clivant. Pourquoi? Paradoxalement à cause de son point fort, qui est aussi selon moi son point faible (d'où les réactions potentiellement tranchées): les personnages.
L'autrice a expliqué pendant la rencontre qu'elle n'aimait pas les descriptions et les longs world building. Son truc c'est le personnages et dans son oeuvre ils sont les vecteurs de tout.
Personnellement, je suis partisan d'un équilibre (trop c'est long, pas assez c'est frustrant puisqu'on ne comprend pas toujours pourquoi on invoque ceci ou cela). MAIS c'est une pure question de goût! Ca peut fonctionner.
Là où j'émets des doutes (le côté point fort mais aussi point faibles) c'est quand les personnages sont aussi clivants pour ne pas dire extrêmes.
L'idée principale est de voir comment une ado réagi au deuil dans un univers où les dieux et la magie existent. Or c'est bien connu, les uns comme l'autre sont capables de tout. Cqfd Octavia passe un pacte radical pour obtenir une magie puissante et faire revenir sa famille disparue tragiquement. On assiste donc à une course ....en arrière. Elle met toute son énergie à revenir en arrière alors qu'on attend de quelqu'un en deuil mette son énergie pour aller de l'avant. On obtient donc un perso principal obnubilé, en rage avec le monde, aveuglé....bref imbuvable!! Littéralement, son apparition à la deuxième page du livre, elle envoie chier son meilleur ami et pas vraiment sur un coup de colère. C'est petit, brutal et volontairement très blessant.
On pourrait espérer une forma de tempérance de la part des autres persos mais ils sont tous extrêmes dans leurs rôles ou caractères.
Son meilleur ami est justement l'archétype ennuyeux du bon copain sacrifiable qui veut bien faire mais ne fait que les mauvais choix.
Le génie de l'Académie est un génie: clinique, froid mais malgré tout un peu plus logique dans son profil.
Constance est....affreuse. J'ai un mal fou avec ce personnage qui n'a aucune réaction humainement logique. Mais ça peut plaire. Et c'est le sel de ce récit. Voir s'ils iront au bout de leurs projets aussi extrêmes soient-ils.
Pour vous dire à quel point cela m'a gêné: j'ai préféré le gourou de la secte!!! Incroyable!! Mais c'est le seul avec ses sectateurs, qui ont des réactions logiques et lisibles. du moins dans le cadre de l'histoire. Un comble!
Voyons pour le reste.
On nous propose une Académie de magie pour magiciens choisis par les dieux. Mais en fait ce n'est pas le coeur du sujet, l'action ne s'y déroule presque pas et on en voit rien. Elle n'est qu'un prétexte pour faire se rencontrer les persos.
On a un groupe d'amis. Ah non pas vraiment en fait. L'autrice l'a dit lors de la rencontre, elle voulait casser le schéma narratif classique du groupe d'amis qui soutient ou compense les faiblesses du héros. Là dessus, rien à dire c'est efficace.
L'aspect secte est très bien rendu. L'autrice dit avoir un intérêt fort pour ces sociétés et leurs fonctionnements et on sait que cela s'adapte très bien aux récits d'aventure.
Enfin les dieux!
J'apprécie particulièrement l'utilisation des panthéons les moins connus. Je n'avais pas croisé les dieux mayas depuis Everworld c'est pour dire que ça date!! Idem pour les Slaves, à part chez Gaiman...Et l'idée d'associer un type de magie à chaque panthéon n'est pas désagréable mais pas utilisé outre mesure ni expliquée (là pour moi ça manque de world building!).
Enfin les dieux ici ne sont pas immortels! Enfin si leurs rôles et leurs places dans le panthéon mais pas leurs incarnations qui changent tous les cents ans. On retrouve ici l'idée de la mythologie greco romaine qui dit que malgré leur immortalité les dieux craignent le destin. Or le destin, c'est la source de toutes les tragédies!! C'est une bonne idée à mon sens. Et les passages du journal du dieu inconnu sont intéressants et apportent des pauses bienvenues et une tension sur le secret de son identité intéressante.
Malheureusement, Bémol logique à tout ça, bah c'est des dieux un peu mou du genoux. On les voit comme attentistes et pas actifs donc difficile de les apprécier dans leurs fonctions attitrées. On aurait apprécier voir Khors être Khors par exemple quitte à faire intervenir un dieu méconnu.
Bref, vous l'aurez compris ce n'est pas exactement un coup de coeur. Je pensais même mettre une mauvaise note à ce livre mais la rencontre avec Bleuenn Guillou a été très éclairante. J'ai donc mieux apprécié certains éléments du livre. Je recommande donc de rencontrer les auteurs au maximum. Je ne suis pas la cible de ce livre, clairement mais entre la lecture et la rencontre je peux en apprécier l'entièreté. Ici, le fait de savoir qu'il s'agit à l'origine d'un one-shot explique pas mal de choses. Et le fait que le deuxième tome ne sera pas la suite directe aussi.
Du coup, je suis quand même curieux de lire le deuxième tome! Si, si malgré tout ce que j'ai dit, il y a assez de matière pour piquer mon intérêt!
Il faut à mon sens prévenir: il y a des chances que ce livre soit clivant. Pourquoi? Paradoxalement à cause de son point fort, qui est aussi selon moi son point faible (d'où les réactions potentiellement tranchées): les personnages.
L'autrice a expliqué pendant la rencontre qu'elle n'aimait pas les descriptions et les longs world building. Son truc c'est le personnages et dans son oeuvre ils sont les vecteurs de tout.
Personnellement, je suis partisan d'un équilibre (trop c'est long, pas assez c'est frustrant puisqu'on ne comprend pas toujours pourquoi on invoque ceci ou cela). MAIS c'est une pure question de goût! Ca peut fonctionner.
Là où j'émets des doutes (le côté point fort mais aussi point faibles) c'est quand les personnages sont aussi clivants pour ne pas dire extrêmes.
L'idée principale est de voir comment une ado réagi au deuil dans un univers où les dieux et la magie existent. Or c'est bien connu, les uns comme l'autre sont capables de tout. Cqfd Octavia passe un pacte radical pour obtenir une magie puissante et faire revenir sa famille disparue tragiquement. On assiste donc à une course ....en arrière. Elle met toute son énergie à revenir en arrière alors qu'on attend de quelqu'un en deuil mette son énergie pour aller de l'avant. On obtient donc un perso principal obnubilé, en rage avec le monde, aveuglé....bref imbuvable!! Littéralement, son apparition à la deuxième page du livre, elle envoie chier son meilleur ami et pas vraiment sur un coup de colère. C'est petit, brutal et volontairement très blessant.
On pourrait espérer une forma de tempérance de la part des autres persos mais ils sont tous extrêmes dans leurs rôles ou caractères.
Son meilleur ami est justement l'archétype ennuyeux du bon copain sacrifiable qui veut bien faire mais ne fait que les mauvais choix.
Le génie de l'Académie est un génie: clinique, froid mais malgré tout un peu plus logique dans son profil.
Constance est....affreuse. J'ai un mal fou avec ce personnage qui n'a aucune réaction humainement logique. Mais ça peut plaire. Et c'est le sel de ce récit. Voir s'ils iront au bout de leurs projets aussi extrêmes soient-ils.
Pour vous dire à quel point cela m'a gêné: j'ai préféré le gourou de la secte!!! Incroyable!! Mais c'est le seul avec ses sectateurs, qui ont des réactions logiques et lisibles. du moins dans le cadre de l'histoire. Un comble!
Voyons pour le reste.
On nous propose une Académie de magie pour magiciens choisis par les dieux. Mais en fait ce n'est pas le coeur du sujet, l'action ne s'y déroule presque pas et on en voit rien. Elle n'est qu'un prétexte pour faire se rencontrer les persos.
On a un groupe d'amis. Ah non pas vraiment en fait. L'autrice l'a dit lors de la rencontre, elle voulait casser le schéma narratif classique du groupe d'amis qui soutient ou compense les faiblesses du héros. Là dessus, rien à dire c'est efficace.
L'aspect secte est très bien rendu. L'autrice dit avoir un intérêt fort pour ces sociétés et leurs fonctionnements et on sait que cela s'adapte très bien aux récits d'aventure.
Enfin les dieux!
J'apprécie particulièrement l'utilisation des panthéons les moins connus. Je n'avais pas croisé les dieux mayas depuis Everworld c'est pour dire que ça date!! Idem pour les Slaves, à part chez Gaiman...Et l'idée d'associer un type de magie à chaque panthéon n'est pas désagréable mais pas utilisé outre mesure ni expliquée (là pour moi ça manque de world building!).
Enfin les dieux ici ne sont pas immortels! Enfin si leurs rôles et leurs places dans le panthéon mais pas leurs incarnations qui changent tous les cents ans. On retrouve ici l'idée de la mythologie greco romaine qui dit que malgré leur immortalité les dieux craignent le destin. Or le destin, c'est la source de toutes les tragédies!! C'est une bonne idée à mon sens. Et les passages du journal du dieu inconnu sont intéressants et apportent des pauses bienvenues et une tension sur le secret de son identité intéressante.
Malheureusement, Bémol logique à tout ça, bah c'est des dieux un peu mou du genoux. On les voit comme attentistes et pas actifs donc difficile de les apprécier dans leurs fonctions attitrées. On aurait apprécier voir Khors être Khors par exemple quitte à faire intervenir un dieu méconnu.
Bref, vous l'aurez compris ce n'est pas exactement un coup de coeur. Je pensais même mettre une mauvaise note à ce livre mais la rencontre avec Bleuenn Guillou a été très éclairante. J'ai donc mieux apprécié certains éléments du livre. Je recommande donc de rencontrer les auteurs au maximum. Je ne suis pas la cible de ce livre, clairement mais entre la lecture et la rencontre je peux en apprécier l'entièreté. Ici, le fait de savoir qu'il s'agit à l'origine d'un one-shot explique pas mal de choses. Et le fait que le deuxième tome ne sera pas la suite directe aussi.
Du coup, je suis quand même curieux de lire le deuxième tome! Si, si malgré tout ce que j'ai dit, il y a assez de matière pour piquer mon intérêt!
