Tous ces hommes qui pensaient que les filles étaient inoffensives à cause de leur genre ! Octavia ne ressentait pas une once de pitié pour eux. Pas plus qu’elle n’éprouvait de remords. Elle constata les dégâts. Sa malédiction sur le chef avait fonctionné, même si le travail était loin d’être terminé : il était simplement figé. Quant à l’autre, il venait de retirer la lame : grossière erreur. Le sang se mit à gicler alors qu’il essayait d’endiguer l’hémorragie, appuyant avec ses mains sur la blessure profonde
La vie n’est belle et précieuse que parce qu’elle est vouée à avoir une fin
Le bien et le mal, cela n’existe pas. Rien n’est blanc ou noir, le monde oscille dans un spectre de gris.
-… Un dieu a toujours un plan en tête. J’ai besoin de connaître celui de Buluc.
-Pourquoi?
-Les dieux ne font rien pour aider les humains. Jamais. Ça ne les intéresse pas. Ils ne s’aident qu’eux-mêmes.
Tous ces hommes qui pensaient que les filles étaient inoffensives à cause de leur genre ! Octavia ne ressentait pas une once de pitié pour eux.
— Tu entends ce que tu veux entendre pour trouver une raison de te refermer sur toi-même. Ce n’est pas en repoussant les mains tendues que tu iras mieux.
J’ai tellement mal que je ne comprends pas comment je tiens debout. Ça me dévore de l’intérieur. Ça me dévore et je ne sais plus comment respirer.
- C'est dommage que tu ne sois arrivé qu'à la fin, souffle Athéna. Je n'ose pas imaginer l'état du domaine si nous avions passé nos cent ans ensemble !
Je souris.
- Les dieux et le monde seraient à nos pieds.
le soleil s'adoucissait enfin.Ses rayons réchauffaient sans brûler, sa lumière devenait moins intense.C''était une belle fin de journée, malgré l'horreur.Le monde gagnait toujours sur les atrocités.Il y avait toujours un nouveau matin, une nouvelle journée pour s'améliorer.
- C'est fou, ce désir qu'ont les gens de me voir sourire. Comme si je devais m'empresser d'être à nouveau joyeuse et de profiter de la vie, le plus vite possible, surtout. lls pensent que c'est pour mon bien à moi, mais en réalité, C’est seulement qu'ils préfèrent oublier que la vie est une garce injuste qui prend ce qu'elle veut quand elle veut. Si je reste triste, je les renvoie à leur condition de mortels et ça leur est insupportable. J'ai le droit de ne pas m'en remettre en six mois. J'ai le droit d'être en colère contre la Terre entière. Parce qu'ils sont morts et que les autres sont vivants. Parce que le monde continue de tourner alors qu'il ne devrait pas. Mon monde à moi s'est fige. Pourtant, les gens voudraient que je sois comme avant. Évidemment, que j'ai changé ! Comment aurais-je pu rester la même alors que j'ai tout perdu ? Je n'ai pas envie de sourire, ni de m'amuser, ni d'oublier. Je vais vaincre la mort pour que mon monde se remette a tourner.