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Critique de Malavella


L'édition
D'abord, j'ai beaucoup apprécié la belle édition des éditions Didier Jeunesse. Les dessins par Florie Briand sont attrayants. La couverture, avec ses deux oiseaux, la fille souriante, le platane, les jolies couleurs. Les jeunes lecteurices reçoivent en plus une image des personnages principaux, et ils peuvent en faire un marque-pages. Il y a également un joli dessin au-dessus de chaque chapitre qui en dit un peu plus sur le contenu. Finalement, les caractères sont grands et clairs, le papier d'un grammage correct a la couleur un peu vieillotte qu'on aime des vrais livres, un blanc-beige qui adoucit le blanc.
Une belle édition.


Le contenu
Julia ne connait pas son père et voudrait tellement le trouver, le connaitre… C'est le thème auquel sont confrontés beaucoup d'enfants dans la société. Mais en plus, il y a confusion pour ces enfants qui n'acceptent pas facilement / ne comprennent pas que maman n'essaie pas / ne désire plus revoir ce monsieur qui est leur père !
Julia est élevée par sa maman et sa mamie. L'ambiance est très chaleureuse, mais pourtant, Julia doit aussi se tenir à certaines règles. Sa maman est gentille mais elle l'élève aussi, Julia doit obéir, sa mamie est toute douce.
Et puis, en classe Julia est assise à côté de Martin à qui elle n'adresse pas la parole (et vice-versa). Les mères des deux enfants ont un grand désaccord. En plus, Julia et Camille sont de très bonnes amies. Ce sont les thèmes des préjugés et de l'amitié qui sont abordés. le personnage de Martin sera tout aussi attachant que celui de Julia. Camille apportera du dynamisme avec ses recherches sur internet. A eux trois, ils vont résoudre cette aventure.


J'ai beaucoup apprécié que ce n'est pas parce que Shazie et Azhio sont deux beaux oiseaux bleus, que le livre en deviendrait sentimental ou romanesque. Pas du tout ! Les oiseaux se chamaillent constamment, Azhio peut être particulièrement arrogant envers Julia aussi. Et Julia sait bien quoi répondre, elle est une fille forte, pas à court de mots ni, surtout, de jurons amusants qui font rire jusqu'à la fin.


Le style
Les livres pour jeunes ont cette particularité agréable que les évènements s'enchainent de façon linéaire. Ce qui se passe est simple et clair. le vocabulaire n'est non plus pas trop difficile. Mais Karine Guiton connait l'art d'utiliser quand même de beaux mots, de faire de jolies phrases. Langage simple ne veut pas dire plat chez elle. Et ainsi… scénario simple, écriture jolie... on peut s'amuser. En avant pour l'aventure !
Dès le départ on rentre à fond dans l'histoire et elle tient en haleine jusqu'au bout. On ne peut plus lâcher le livre tellement il est amusant et passionnant. le rythme rapide, des rebondissements à chaque page qu'on tourne… et puis les personnages sont si attachants qu'on veut savoir comment se terminera cette histoire pleine de suspense et de questions. (Elle se terminera bien 😊).


Les points que je n'ai pas appréciés pourtant
- Ne pas vouloir vivre longtemps, parce que tous vos amis seraient morts, même vos enfants, et que vous seriez seule ? Foutaises ! La joie de vivre se trouve ailleurs. On peut toujours se faire de nouveaux amis. Ou bien encore... aimer la solitude.
- Shazie et Azhio sont de beaux oiseaux. Ils peuvent faire quelque chose pour Julia, donc son amour pour ces oiseaux, le fait qu'elle veuille les sauver pour qu'ils ne doivent pas vivre dans un zoo (ou pire, terminer dans une casserole) n'est pas dénué d'intérêt personnel.
J'ai regretté que Julia n'aille pas un peu plus loin dans son amour pour les animaux. Ainsi, elle va souvent à la pêche avec sa mamie. D'un côté, elle veut sauver des oiseaux du zoo ou de la casserole, le moment d'après elle mange un grand poisson qu'elle a pêché elle-même (ou que mamie a pêché) et elle en est toute fière. Et les têtes de cerfs dans le couloir du maire ne lui font pas penser à la chasse ou la souffrance des animaux, elle en a juste peur, ou bien, selon le moment, elle trouve qu'ils semblent sourire…
Ce n'est que quand il y a un intérêt personnel que Julia aime les animaux. Cette façon d'aimer n'est que trop humaine, dans le mauvais sens. C'est une occasion manquée de faire comprendre la souffrance des animaux aux enfants, et de faire comprendre l'amour dénué d'intérêt personnel. Car même avec Martin, ils s'entraident malgré leurs préjugés l'un envers l'autre, mais ils ont chacun un intérêt personnel, c'est du troc. de là nait une amitié, c'est vrai, mais personne n'a aimé ainsi, sans raison, se foutant pas mal de ce que disent les gens, des normes.



Mais que cela n'enlève pas le plaisir de lire cette aventure car elle est vraiment très amusante.
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