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Critique de umezzu


Un polar pris un peu au hasard, d'une autrice inconnue, sans avoir vraiment lu la quatrième de couverture (en sachant juste que le récit se passe dans une île en Suède), une bonne chaleur d'été, une terrasse abritée, une chaise longue, et une journée devant soi. Commencé le matin, fini le soir. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas avancé un livre avec autant d'appétit.

L'intrigue croise trois récits à la première personne liés à trois personnalités bien différentes. le principal suit Emma Lindahl, experte en art, envoyée par sa maison de vente aux enchères procéder à l'inventaire des biens d'une famille fortunée, dont les descendants occupent encore un manoir construit au début du vingtième sur une petite île au large de Stockholm, Storholmen. Une île bien calme, mais ce n'est pas sans appréhension qu'elle approche du domaine, car c'est là que neuf ans plus tôt une jeune femme a été découverte pendue, après avoir été affreusement violentée.

La deuxième intervenante est, elle, servante des lieux. Un endroit où la mère de famille inculque à son fils les légendes nordiques invoquant dieux et déesses barbares.

Le troisième acteur du (des?) drame(s) qui se prépare(nt) est l'inspecteur Karl Rosén, qui, à peine de retour d'arrêt pour motif personnel, se voit confier l'enquête sur la découverte d'un cadavre flottant au large de l'île voisine et présentant les mêmes stigmates que la victime d'il y a neuf ans.

Les ressorts de l'intrigue sont en place. La suite va s'enchaîner, tout en égarant le lecteur.
Car autant le dire tout de suite, la grande qualité de ce roman est qu'après un démarrage qui semble partir un peu vers le surnaturel, les retournements de situation vont se succéder, sans que le lecteur moyen (ou benêt comme moi, confortablement calé dans mon transat) ne voit rien venir.

L'autrice certes cède à quelques clichés bien de notre de l'époque, un peu superflus : une relation homosexuelle, un copain drag queen à ses heures perdues, mais globalement le tout se tient et offre une parfaite lecture d'été. Que demander de plus…

Pour l'anecdote, vous trouverez sur Youtube un petit reportage sur la vraie villa de Storholmen, dont s'inspire l'autrice qui habite à deux pas : la villa Kassman. le manoir est bien décrépi aujourd'hui faute d'entretien depuis des années, mais il est facile d'imaginer ce qu'a du être sa splendeur.

Dernier détail (renvoyant à mon introduction et mon absence de lecture détaillée de la quatrième de couverture avant de commencer la lecture), je pensais lire un roman policier suédois. Ben non, l'autrice est française et c'est son cinquième roman. de la lecture à rattraper...
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