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Critique de Cronos


Cronos
07 décembre 2021
La main écorchée :
Cette courte nouvelle est typique du style de Guy de Maupassant, un ami à lui lui raconte une histoire quand soudain quelqu'un entre dans le récit pour lancer l'intrigue. J'adore ça car je suis tout de suite transporté dans la réalité, cette nouvelle m'avait marqué car on l'avait lu au collège et qu'elle correspond en tout point à ce que j'aime lire, je suis tombé amoureux pour la première fois et c'était Guy de Maupassant. Sa plume emporte, elle marque les esprits, elle soulève questionnements et elle donne ses réponses aussi. A chaque fin de nouvelles, le lecteur que je suis se demande si c'était bien vrai, comme après une histoire racontée au coin du feu en camping.
Un ami à lui a récupérée une main écorchée, « noire, sèche, très longue et comme crispée », la main d'un grand criminel, quelle drôle d'idée me direz-vous, mais sachez que les amis De Maupassant sont ainsi et vous en découvrirez d'autres. L'histoire est à la limite du surnaturel et c'est ce que j'aime le plus.

Sur l'eau :
Ce court conte fait partit des plus réalistes mais néanmoins, il a sa touche de mystère avec la dernière phrase. Je me demande toujours si ça lui est vraiment arrivé ou s'il a tout inventé, sûrement un mélange des deux. L'auteur, qui est aussi le personnage principal, se lie d'amitiés avec un capitaine, il discute quelques pages à la lueur de la nuit quand jusqu'à la découverte finale. Ce n'est pas ma préférée mais elle est tout de même bien écrite.

La peur :
Maupassant, toujours narrateur de cette histoire, par cette fois vers l'Afrique, il y rencontre un autre capitaine, d'un plus grand navire et lisez-moi ceci : « Alors un grand homme à figure brûlée, à l'aspect grave, un de ces hommes qu'on sent avoir traversé de longs pays inconnus, au milieu de dangers incessants, et dont l'oeil tranquille semble garder, dans sa profondeur, quelque chose des paysages étrangers qu'il a vus […] », et dite moi que l'écriture n'est pas un art dont il faut une imagination aussi bien pour l'écrire que pour lire. C'est ce que j'aime chez cet auteur, il stimule mon imagination grâce au sien. Ca parle de la peur d'un capitaine, et ça part en philosophie mais subtilement, il glisse la question de « qu'est-ce que la peur ? » et l'auteur y répond avec cette nouvelle.

Le loup :
Cette nouvelle raconte l'histoire d'un chasseur qui combat un loup, mais le loup n'est pas toujours celui qu'on croit. Une nouvelle que j'aime moins mais j'apprécie quand même, déjà car elle est très courte, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer et ensuite car ça me rappel au moins les histoires de chasseurs que j'entendais quand j'étais petit. C'est plus par nostalgie que je l'apprécie.

Conte de noël :
Cette histoire m'a fait rire, l'histoire d'un oeuf trouvé sur le bord de la route, qui n'a rien d'anormal sauf qu'une fois mangé, une pauvre femme se prend de convulsions, ca part en vision du Christ, j'ai bien aimé ce brin de folie que nous conte le Docteur Bonenfant. Ca ne vaut pas un Charles Dickens mais il y a bien eu miracle alors ça compte !

Après d'un mort :
L'histoire d'un mort qui n'est pas vraiment mort, ou peut-être que si, vous savez la vie c'est compliqué mais cette histoire est pourtant simple. Pas ma préférée, elle ne m'a pas plus marquée que ça.

Apparition :
L'histoire d'une apparition bien étrange, qui hante encore 56 ans après ce vieux monsieur. Mais la fin est un peu frustrante, on nous compte une histoire mais on n'en sait pas plus sur le dénouement, mais c'est aussi l'occasion de faire marcher son imagination.

Lui ?
Ah le mariage, le narrateur se marie et pourtant il n'a pas l'air gai de cette nouvelle, il se mari avec une femme banale, bien sous tout rapport, classe moyenne, moyenne dans tout, mais alors pourquoi se marier ? Et bien parce qu'il y a quelqu'un derrière lui, vous savez, cette impression qu'on a quand quelqu'un nous observe du coin de l'oeil, ce sentiment d'avoir quelqu'un derrière soi et quand on se retourne, il n'y a que le bruit du vent dans les arbres, personnellement c'est une nouvelle qui me fait assez peur.

La main :
Encore une histoire de main, dont le propriétaire serait venu la chercher, c'est assez farfelu comme histoire mais ça me plaît. Elle est vraiment très courte comme les autres et de démarque un peu mais sans plus.

La chevelure :
« L'esprit de l'homme est capable de tout », c'est tout ce que je retiens de cette nouvelle, moins marquante mais toujours aussi qualitative que les autres.

Le Tic :
L'histoire d'une femme qui souffre d'une drôle de maladie, un peu tout son corps est touché, un homme a un tic à la main (encore une main !) raconte son histoire d'enterrée vivante ! Rien que ça ! Et d'où lui vient son trouble. J'aime bien cette nouvelle car c'est l'époque de Charcot et des débuts de la psychiatrie, on comprend très bien comment son traité les maladies.

Un fou ?
Ici aussi on a à faire à la psychiatrie, c'est toute une partie de la vie d'un malade qu'on découvre ici et Maupassant c'est aussi ça, à partir d'un fait divers il arrive à raconter toute une histoire avec une intrigue comme si c'était un fait divers. Il garde la mémoire d'une époque.

Lettre d'un fou :
Cette fois c'est le fou qui parle dans une lettre à son médecin mais après lecture on se demande s'il l'est vraiment car ce qu'il écrit à plutôt beaucoup de sens. C'est une des histoires que je préfère.

Un cas de divorce :
« Il faudrait aimer, aimer éperdument, sans voir ce qu'on aime. Car voir c'est comprendre, et comprendre c'est mépriser […] » si je devais retenir une phrase de cette nouvelle, ce serait celle-ci, car elle représente bien l'idée que je me fais du divorce, le début idyllique du mariage où l'on se voile souvent la face sur la personne en face et sans la connaître vraiment, en tout cas à cette époque, puis vient le mariage consommé, consumé aussi avec des hauts et des bas qu'on arrive pas toujours à surmonter, puis vient le divorce et l'on voit sans se regarder.

Le Horla :
La nouvelle principale et la plus longue, ici aussi on a un cas particulièrement représentatif de l'oeuvre De Maupassant. Sous forme d'un journal intime, on suit ce qui de déroule dans l'esprit d'un homme, ici aussi la psychiatrie tient un rôle important. L'époque a dû beaucoup marquer l'auteur car ses personnages sont souvent névrosés… on l'est tous un peu cela dit, mais il montre comment son siècle voyait les malades et comment les malades se voyait eux-mêmes. C'est une excellente nouvelle qui m'a beaucoup marqué dans ma jeunesse et je suis content de pouvoir la redécouvrir à nouveau à l'âge adulte.

La nuit :
Une nouvelle qui me marque par sa poésie, son charme de Paris la nuit m'a tout de suite accroché, dès la première phrase car moi aussi j'aime la nuit. L'histoire est assez triste, mélancolique mais c'est Maupassant, on ne le changera pas mais c'est aussi ce que j'aime chez lui. L'histoire est paisible même si la fin est triste.

L'homme de Mars :
La seule nouvelle qui soit vraiment de la science-fiction dans ce recueil, pas la plus marquante cependant, peut-être parce que je lis trop d'histoires avec des petits hommes verts et que cela me touche moins.

Qui sait ? :
Celle qui m'a le plus marqué, entre autres, déjà car je me suis totalement reconnut dans le personnage principal, dans ses questionnements et que j'ai le même tempérament. Une très bonne nouvelle, plutôt philosophique qui laisse à réfléchir.

Ainsi donc s'achève mon aventure avec Guy de Maupassant, aucune nouvelles ne m'a déçu, même en état fan de lui, reconnaissez que son talent tient dans sa plume, il peut rapidement mettre en situation différent genre littéraire mais toujours avec le même style.
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