AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MarcelineBodier


De Mélanie Guyard, j'ai lu et adoré le premier roman « adultes », Les âmes silencieuses, et j'avais eu la chance de l'écouter en parler de manière passionnante lors d'une rencontre organisée par Babelio. J'ai donc sauté sur l'occasion de lire son deuxième roman, envoyé lors d'une masse critique privilégiée par les éditions du Seuil, que je remercie, ainsi que Babelio.

Ce deuxième livre est très différent.

J'ai beaucoup aimé le fait qu'il soit organisé autour de la terrible tempête qui avait terminé le vingtième siècle (à un an près, d'accord), car la tempête est à peine une métaphore de ce qui se passait au même moment à l'intérieur de Mathieu : c'en est comme une matérialisation, une véritable extériorisation. Il avait onze ans, venait de perdre son père, restait avec un monde de questions sans réponses et une douleur sans fond partagée avec sa mère, et il a trouvé le moyen de traverser les pires expériences initiatiques au moment où la nature lui offrait des obstacles exceptionnellement difficiles à surmonter, pour pouvoir surmonter aussi le saccage de sa vie. Nous avons tous en tête les images de cette tempête : le décor n'est pas exagéré, la violence décrite par l'auteure s'est réellement produite en France.

Ce livre est un chemin initiatique, construit sans suspense sur les personnages puisqu'on sait dès le départ que douze ans plus tard, il revient sur les lieux tout en étant en contact avec sa mère, qui a donc elle aussi survécu : tout est dans le chemin initiatique qu'il a fait, refait et revit.

Le livre passe véritablement comme une tempête, et si le dénouement surprend, désarçonne et est donné avec trop peu de détails pour qu'on puisse être vraiment sûr qu'on a compris l'intention de l'auteure, ce n'est curieusement pas grave : parce que quelle que soit la manière dont Mathieu a surmonté les tempêtes, celle de la nature et celle de sa vie, il les a véritablement surmontées. Cela laisse quand même une étrange impression qui altère un peu ma chronique au moment de la poster, mais qui ressemble finalement à la vie de Mathieu : elle aurait pu être un ouragan, elle est finalement un cadeau de Dieu. Pour comprendre cette énigmatique remarque finale, une seule solution : lisez le livre jusqu'à sa dernière ligne !
Commenter  J’apprécie          502



Ont apprécié cette critique (50)voir plus




{* *}