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Critique de Esorlecram


J'ai bien aimé « Les âmes silencieuses », nettement moins « de si jolies boîtes », et…très peu « Les anémones sauvages »
Voici un roman plein de mystères. Je mets ce mot à dessein au pluriel, car des mystères, il y en a en veux-tu en voilà, à chaque page, de tous les genres au point de friser l'indigestion. Et toujours en respectant les clichés habituels, usés jusquà la corde. Je commence par la forêt, menaçante sous l'orage, avec ses saules pleureurs dont les branches semblent prêtes à vous étrangler, au sol plein de trous invisibles, forêt jouxtant des marais tout aussi traîtres, et, pour bruit de fond, l'aboiement de chiens dans le lointain. Dans ce décor sinistre, le jour comme le soir, voici Alice, une petite fille de neuf ans qui croit encore à fond aux contes de fées, au point de vouloir délivrer la princesse Vassilissa, ce qui ne peut se faire que dans la forêt bien sûr.
Alice vient d'arriver avec sa mère dans un gîte, une ancienne demeure lugubre dont elles occupent…le pigeonnier. La propriétaire semble être une vieille sorcière dont on imagine les doigts crochus. Un gîte pour passer des vacances ? Que nenni ! C'est qu'Hélène, la maman, vient de quitter son compagnon qui ne veut pas reconnaître l'enfant qu'elle porte dans son ventre. Elle a donc loué ce gîte en attendant que sa nouvelle maison soit prête. (tout le monde sait que quand on quitte le toit conjugal, une autre demeure vous attend !).
Mystère suivant : le compagnon d'Hélène apparaît. Il n' a jamais usé de la moindre violence (de la bouche même d'Hélène), mais il devient subitement un monstre brutal qui retrouve son ex, la bat, veut même la tuer parce qu'elle ne veut pas signer un papier… : caricature ridicule de la gent masculine. Quand donc une autrice proposera-t-elle un personnage mâle qui n'est pas un salaud ?
de temps en temps au milieu de son récit, l'autrice nous présente deux soeurs qui se lamentent sur le drame qui les frappe. On se doute bien qu'il s'agit d'une autre époque et que l'on retrouvera ces deux soeurs à la fin de l'histoire. Mais que de lignes pour ne rien dire mais pour décrire simplement leurs pleurs !
Je terminerai quand même par une remarque positive : le roman est bien écrit, et sa fin aurait pu clôturer correctement une histoire plus subtile, si l'autrice n'avait pas jugé bon d'ajouter un accouchement prématuré à un final déjà fort mouvementé.
Il me reste à dire que je suis navré d'écrire une critique aussi négative d'un bouquin que Babelio m'a gentiment offert. Je le rangerai soigneusement dans ma bibliothèque, où Mélanie Guyard pourrait bien être la voisine de Paul Guth, ce qui ne pourrait que lui faire du bien !
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