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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encore un bon "Gallmeister" !

Quand j'aperçois la petite empreinte d'ours, je craque !
Mais là, j'ai un peu hésité : la guerre en Irak...ce sont les chevaux qui m'ont convaincue. Les chevaux, et encore un homme qui leur murmure à l'oreille ...
Et la magie a opéré...
Je n'ai pas lu ce livre d'une traite, non . J'ai pris le temps car j'ai découvert un auteur qui a bien des choses à dire.

Bien sûr, la guerre est en toile de fond mais on se laisse vite séduire par Russell, le héros, un homme attachant et sensible ,qui puise la sagesse dans le souvenir du grand-père qui l'a élevé.
Et, c'est donc malgré tout une aventure où les rapports humains, l'amour des chevaux et l'amitié occupent toute la place.
Un récit dense, souvent haletant teinté comme il se doit de touches de nature-writing .
Cependant, on n'échappe pas à l'horreur. Mais, c'est raconté sans voyeurisme, de façon informelle même si certaines scènes barbares sont parfois d'un réalisme insoutenable .
Tout au long du texte, l'auteur va insister sur l'abject dessein de la guerre, l'absurdité des sacrifices humains , la corruption, les pillages et des infos propres à cette guerre aussi etc...tout ce que l'on croit savoir mais qu'il est bon de rappeler inlassablement...

Mais, il y a toujours un mais !
La littérature ,même la bonne, va-t-elle devenir un support publicitaire ( comme certains films )??
Sachez donc que l'armée américaine équipe ses soldats de chaussures " Merrell " et de vêtements "The Nord Face" ou "Nike"!!
Allons, restons objectifs:
de bonnes marques...* et un excellent bouquin !

*J'aimerais bien une p'tite ristourne pour ma critique "Mr Merrell " !!!





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Au mépris de toute sécurité, Elijah Russel , un rangers envoyé en Irak pendant la guerre , quitte les rangs , alors que la bataille avec des insurgés irakiens fait rage, pour sauver un cheval .

Cet exploit insensé fait le tour des réseaux sociaux et lui vaut d'être transféré avec son ami Weels en Afghanistan, dans la compagnie du capitaine Wynne pour dresser une douzaine de chevaux et apprendre à ses hommes à monter à cheval dans des situations de combat .
Wynne, homme secret et ombrageux veut monter une expédition mais sans en donner le véritable but à Russel .
Cette histoire n'est ni un roman sur la guerre , même si on pénètre dans le coeur des actions, vie dans le camp , attaques, embuscades , tortures etc … avec des descriptions très dures , qui ont nécessité de faire quelques pauses , ni un ouvrage sur le dressage des chevaux , même si la relation de Russel avec eux et la beauté sauvage de ces animaux donnent de très belles pages .
Ce livre fait la part belle aux relations entre les hommes : les liens qui se créent lorsque ces soldats sont dans des situations maximales de stress, et qui vont de l'admiration à la haine , ils tissent aussi des amitiés fraternelles très fortes comme pour Russel et Weels, de caractères assez opposés et qui leur permet de supporter cette vie avec ses efforts surhumains et ses visions cauchemardesques : l ‘engagement pour protéger l'autre .
L'écrivain met également en avant certains éléments du passé de Russel , élevé par ses grands-parents et qui a appris avec son grand-père à aimer et à s'occuper des chevaux , à être fier également de défendre sa patrie .
Cela fait un pendant salutaire, à mon humble avis , par rapport à de nombreux romans où dans des situations familiales difficiles comme la mort d'un père et l'addiction d'une mère conduit le jeune à la délinquance .
Russel reste fidèle à ses convictions les plus profondes jusqu'au bout , même si c'est au dépens de son engagement comme rangers .
L'ambiguïté des actes du capitaine Wynne avec ses motivations profondes rajoute une part de questionnement au lecteur, chacun , en refermant le livre peut se faire sa propre opinion .

Au final, une lecture , un peu choisie au hasard , un peu à l'écart de mes standards habituels et qui m'a bien plu , même si, comme je l'ai déjà dit, certains passages sont difficilement soutenables mais malheureusement réels .

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Elijah Russel est un ranger américain qui se trouve en Irak à faire une guerre sur laquelle je ne me prononcerai pas.

Il sauve un jeune cheval, on le filme, la vidéo fait le buzz sur You Tube et voilà notre Russel propulsé en Afghanistan en tant que dresseur de chevaux pour que le capitaine Wynne puisse remplir une mission dans les montagnes.

Russel a grandi dans un ranch, il sait comment débourrer un jeune cheval en douceur et jamais il ne le fera dans la violence. Les chevaux et lui, c'est tout un pan de sa vie.

Si le 4ème vante que ce livre se lit d'une traite, moi, je conseillerais tout de même des pauses car le roman est dense, lent et profond, sans pour autant que l'écriture de l'auteur soit remplie d'envolées lyriques. Non, elle est simple mais efficace.

Lorsque je parle de la lenteur du roman, je ne sous-entends pas que le récit soit ennuyant, c'est juste qu'il s'écoule à son aise, mélangeant des scènes de débourrages de jeunes chevaux, des souvenirs d'enfance de Russel, des scènes de la vie quotidienne du camp et des récits de guerres, passés ou présents.

De nombreux personnages se croisent, tous avec leurs caractères, leurs histoires, leurs secrets, leurs blessures. Certains étant plus mis sous les projecteurs que d'autres.

En fait, il n'y a pas que le capitaine qui ait une quête à accomplir, Russel en a une aussi : sa recherche de lui-même. Ayant perdu ses parents jeune, il a été élevé par ses grands-parents et, comme son père avant, il est devenu soldat sans trop savoir pourquoi, comme d'autres.

Si le personnage de Russel laisse peu de surprises, celui du capitaine Wynne est complexe et nous ne saurons pas toujours ce qu'il pense, ce qu'il cherche, ce qu'il veut exactement.

Quand aux récits de guerres racontés dans ces pages, jamais l'auteur ne porte un jugement, malgré tout, on sent bien dans quel bourbier les américains ont posés les pieds en Irak et en Afghanistan. Certains passages sont plus éprouvants que d'autres.

Ce roman n'est pas un western mais un eastern et les soldats américains en Afghanistan ont tout des cow-boys ne sachant pas monter à cheval.

Et même si vous n'aimez pas les chevaux et les récits de combats vous pourriez très bien apprécier le roman qui pourrait se classer dans le western, l'eastern, la guerre, l'aventure et une enquête afin de savoir qui est Wynne.

Mélangeant habillement des scènes avec des chevaux, de la vie quotidienne d'un camp, les questions et les aspirations des soldats, leur peurs, les récits de combats violents, les exactions commises par les Talibans et cette mission secrète que le capitaine Wynne doit accomplir, on a pas vraiment le temps de poser le pied à terre pour se reposer.

Sans être un récit qui se dévore, il se mange tout seul, mais faut mastiquer pour bien digérer le tout. Ce n'est pas du fast-food littéraire, ici.

Un roman que j'ai savouré en prenant mon temps.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Que j'aime les éditions Gallmeister... chaque fois, c'est un voyage, un moment volé au temps, qui nous propose une histoire dense, complète, remplie... Ici, l'auteur nous amène dans une Afghanistan en guerre, où les hommes luttent chaque jour pour un idéal plus grand qu'eux. Mais dans l'équipe de Wynne, c'est différent... Russels et Wheels vont s'en rendre compte sur place. Connu pour sa facilité avec les chevaux, Russels y sera envoyé pour les dresser et apprendre aux hommes de Wynne de ne faire qu'un avec l'animal. Bien sur, la guerre est la trame de fond, mais le lecteur se rend compte que c'est la recherche identitaire qui est au coeur du roman. C'est aussi un livre sur les amitiés qui naissent de la proximité, de la vie dure sur les champs de bataille, sur les pertes d'hommes et le désir de survivre... Une communion avec ce qu'il y a de beau dans la vie alors que les conditions de vie sont dans l'extrême de la laideur et de la difficulté. Et la nature, toujours présente chez cette maison d'édition... Qui est personnage elle aussi... Bref, une lecture qui marque, qui nous tient en haleine, qui nous émeut, qui nous demande un certain effort... Mais une très bonne lecture !
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Elijah Russell est militaire engagé dans l'armée des États-Unis. À la suite d'un acte héroïque en Irak, il est remarqué et envoyé pour une mission secrète en Afghanistan: il doit y dresser une quinzaine de chevaux pour une mission secrète, sous le commandement du capitaine Wynne, un chef charismatique - dont les subordonnés sont ultra dévoués - mais mystérieux et dangereux.
Russell dresse les chevaux et s'engage avec son équipe dans une équipée folle dans les montagnes afghanes pour accomplir la mission…
Ce livre est intriguant et dépaysant au possible: l'histoire est une sorte de western moderne qui se passe en Afghanistan, avec des hommes courageux, et dangereux, avides et brutaux, et des chevaux dont le dressage apporte une touche de clarté et de bonté dans ce roman guerrier et sombre.
Merci à mes parents d'avoir pensé qu'il me plairait: encore une fois, ils avaient vu juste!
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Une fois n'est pas coutume, j'ai pris mon temps pour déguster La quête de Wynne, voulant apprécier comme il se doit ce remarquable exercice d'équilibriste mettant en scène des personnages complexes, plongés dans le chaos incertain du bourbier afghan, le tout dans des paysages somptueux autant qu'inquiétants.

Elijah, quasi-orphelin élevé par un grand-père lui ayant transmis la passion des chevaux et l'art de les dresser, poursuit les traces de son modèle en s'engageant comme GI. Mais contre toute attente, il ne sera pas Rangers mais plongé sans transition dans une mystérieuse unité des forces spéciales en Afghanistan, après s'être distingué en sauvant un cheval au péril de sa propre vie. Sous les ordres du "légendaire" Capitaine Wynne, il va découvrir l'insoutenable pression et les horreurs des conflits modernes au cours d'une mission secrète qui tourne peu à peu au cauchemar et à la folie.

D'autres l'ont dit - écrit - avant moi, on ne peut lire ce livre sans avoir régulièrement en tête des réminiscences littéraires et cinématographiques qui surgissent au fil des pages : Conrad bien sûr, avec au début du livre ce Wynne que l'on attend, qui ne se montre pas, qu'on espère (redoute ?) rejoindre un jour, tel le Colonel Kurtz d'Apocalypse. Un côté Sept Mercenaires également, dans le cheminement de cette section perdue constituée d'individus si différents. De nombreux parallèles également avec le corps humain de Paolo Giordano. Et bien entendu cette impression de western moderne et tragique, dont la montée en puissance est incroyablement maîtrisée par Aaron Gwyn.

Car c'est là la très grande réussite de ce livre : une tension qui s'installe peu à peu pour monter crescendo jusqu'aux dernières pages, sans que Gwyn n'ait besoin d'en rajouter dans les artifices de style ou les effets grandiloquents. Son écriture reste simple, précise et descriptive, usant à bon escient de dialogues courts et nerveux pour changer ses rythmes. Cela saute notamment aux yeux dans le contraste saisissant lors des passages avec les chevaux, doux et apaisés, pour mieux être plongés la page suivante dans un enfer qui les dépasse et les effraie.

Enfin, La quête de Wynne nous offre une réflexion de plus - après d'autres - sur ces engagements US extérieurs et ces jeunes GI's envoyés dans des environnements qui les dépassent, physiquement préparés mais psychologiquement livrés à eux-mêmes. Alors parfois pour retrouver du sens, il faut un peu de mystique. Avec sa quête, Wynne poursuit sa voie. Pas forcément la bonne ? À voir...
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Après avoir sauvé un cheval en pleine échauffourée en Irak, le soldat Wynne est envoyé en Afghanistan. Accompagné de son ami et compagnon d'armes, Whells, ils se retrouvent tous les deux affectés en mission auprès du capitaine Wynne. Chef mystérieux, presque envoutant, ce dernier va confier à Wynne le dressage de chevaux pour une mission très secrète.

La quête de Wynne nous plonge en pleine guerre contre les talibans. Je ne suis pas particulièrement attirée par les livres portant sur la guerre, mais ici c'est différent. Bien sûr nous avons les atrocités commisses, les douleurs physiques et psychiques que les soldats doivent endurer, mais nous avons également une magnifique description des paysages. Et puis le travail que Russell effectue avec les chevaux, la relation qu'il développe avec eux, le respect qu'il leur apporte, confère à la Quête de Wynne une lecture très touchante.
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prenez L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux,Du sang et des larmes,De l'or pour les braves et un peu d'Apocalypse Now,mélangez le tout et ça vous donnera une idée de ce qui vous attend avec La quête de Wynne.
Après avoir sauvé un cheval sous les balles et sous les yeux d'une caméra, Russel est envoyé au fin fond de l'Afghanistan dans une unité spéciale,commandé par un capitaine spécial,pour une mission spéciale pour laquelle Russel aura une grande importance: dresser des chevaux et apprendre à cette unité à les monter.
Splendide roman de guerre où l'action et les rebondissements alternent avec de superbes passages plus intimes dans lesquels Russel évoque son grand-père,sa relation avec les chevaux. un gros coup de coeur de cette rentrée
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Livre d'action, on ne le lâche pas, on trépigne, on sursaute comme dans un film d'action. Un héros et son ami se retrouvent embarqués, alors qu'ils étaient de "simples" GI's, dans une mission secrète des forces spéciales en Afghanistan. Des chevaux sont nécessaires pour mener à bien une opération particulièrement délicate et dont on découvre les tenants (du moins le croit-on) au fil du texte, et c'est parce qu'il est un dresseur hors pair que le héros est sollicité. Il faut donc s'attendre à ce que cet animal, ses particularités, et des descriptions de scènes de travail équestre, soient présentes, bien qu'elles ne fassent pas le sel du livre. Non, ce qui fait ce livre c'est l'action, les rebondissements permanents, et les dangers auxquels les personnages se confrontent non-stop. On a parfois besoin de refermer le livre 5/10 min pour souffler tant ça n'arrête pas… il est "additif", comme on dit.
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Eastern, une nouvelle catégorie qui semble désigner le renouveau du western émergeant de plus en plus dans l'univers cinématographique, mais également dans le milieu littéraire. Un terme émancipateur qui nous entraîne vers de nouveaux horizons dans un contexte d'aventures épiques. Emblématique de cette nouvelle catégorie, Aaron Gwyn nous propose donc avec son premier roman, La Quête de Wynne, de suivre, sur fond de guerre, le périple hallucinant d'un groupe de bérets verts évoluant à cheval dans une zone tribale du Nouristan, province montagneuse de l'Afghanistan.

Avec La Quête de Wynne, Aaron Gwyn nous convie pour un mystérieux voyage au coeur des ténèbres, en traversant des contrées extraordinaires qui sentent la poussière et la mort. On oscille entre l'univers héroïque de Kipling et l'atmosphère envoûtante de Conrad avec des personnages beaucoup plus rugueux qui ne s'embarrassent plus de questions philosophiques les poussant à agir. On reste dans le concret de combats farouches dans un pays d'une beauté hostile où les hélicoptères peinent à évoluer dans ces régions montagneuses. Régulièrement pris pour cibles, ces appareils bruyants ne permettent plus aux combattants d'accéder dans les régions les plus reculées. On en revient donc aux fondamentaux avec des soldats modernes chevauchant le plus ancien allié de l'homme. Durant la période d'élevage où Russel évolue dans le corral, l'auteur dégage une espèce d'esthétique poétique qui souligne toute la sauvagerie du contexte guerrier dans lequel les personnages évoluent.

Baigné dans le souvenir de son grand-père éleveur et également vétéran de la seconde guerre mondiale, Russel est un personnage entier qui semble en complet décalage lorsqu'il se trouve en présence des chevaux incarnant sa force, mais également ses frayeurs et ses incertitudes face au complexe capitaine Wynne qui demeure une figure mystérieuse aux motivations troubles. Tout au long de ce périple, il y a les personnages secondaires comme Wheels qui alimentent le récit d'anecdotes délirantes sur les raisons de l'invasion de l'Afghanistan, sur fond de paranoïa traduisant la peur de ces soldats embringués dans une guerre dont ils ne comprennent plus vraiment les enjeux. Les dialogues sont vifs nerveux et extrêmement percutants avec un désir sous-jacent d'aller à l'essentiel sans fioriture. On le perçoit notamment au travers d'une relation qui se noue entre Russel et Sara. Personnage atypique, bien loin de l'idéal féminin, Sara évoque une fragilité psychique dont les fêlures ne semblent pas tout à fait cicatrisées.

On assiste ainsi, avec La Quête de Wynne, au choc des civilisations où le monde rural de l'Amérique côtoie l'univers tribal de l'Afghanistan avec pour point commun des chevaux sauvages devenant l'ultime trait d'union entre deux peuples hostiles. Un roman aux scènes intenses et épiques d'une rare beauté sauvage. A couper le souffle.
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