Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souterrains

« Les robots sont incapables de désobéir, car ils sont incapables d’agir par eux mêmes, sans que quelqu’un leur ait ordonné d’agir. Ils sont donc incapable de faire du mal. Et c’est ça que nous voulons. Que vous ne soyez plus en mesure de nuire »

« Cette mission c’est de faire ce que tu veux de ta vie. Réaliser ce qui te tient à cœur, plutôt que de te contenter d’être ce que les autres veulent faire de toi »

« Mais la vérité, c’est que je suis reconnaissant à ma mère d’avoir été une telle saloperie de garce, si c’est à elle que je dois ce que je suis devenu »

« C’est immonde de se faire humilier sans pouvoir répliquer, putain, c’est innommable, comme sentiment, et c’est que le début »

« Les autres m’ont poussé au fond du trou, ils ont jeté la terre, pelletée après pelletée, ils ont dit une prière et ils m’ont oublié. J’aurais voulu tenter de résister, mais j’avais atteint un tel point de dégoût que même mon propre sort m’était devenu indifférent »

« On devrait pouvoir choisir ce qui nous intéresse ou pas et passer plus de temps avec les profs a parler de ça, qu’ils nous dirigent vers les trucs pour lesquels on a d’emblée une affinité plutôt que de vouloir nous faire ingurgiter des trucs qui servent à rien. »

« Comme si cette douleur me dérobait quelque chose. Il n’y avait plus qu’elle qui existait. Et elle paraissait éternelle. Elle avait le pouvoir de happer le passé et le futur pour t’immerger dans un présent définitif. »

« Le sang de ma sœur commence à se répandre tout autour d’elle. Elle baigne complètement dedans. Je la reconnais même plus, tellement elle se contorsionne dans tous les sens en poussant des cris inhumains. Et alors quelque chose apparaît entre ses cuisses. Ça sort de sous sa robe. Il me faut du temps pour comprendre ce que c’est, parce que cette chose est pleine de sang et animée de mouvements saccadés. »

« J’espère de tout mon cœur que ça va lui suffire, parce que je suis déjà au bord des larmes. Je sais pas pourquoi ça m’arrache les tripes comme ça de parler de moi. Énoncer mes malheurs, ça rend les choses encore pires. »