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Critique de Noetique01


Habermas est connu pour être le philosophe de l'état de droit et du patriotisme constitutionnel. Je ne pense pas surprendre si j'affirme que son éthique de la discussion constitue une prémisse nécessaire aux conceptions qui sont défendues ici, car l'argumentaire tourne autour de la possibilité du sujet à entrer dans un cadre constitutionnel égalitaire où il pourrait développer sur ce mode sa conscience de soi. Face à ce qu'il n'hésite pas à désigner sous l'expression d'eugénisme, Harbermas utilise en effet l'argument suivant, tenant compte du processus social d'individuation : si les parents interviennent génétiquement sur l'organisme prépersonnel (l'embryon), l'adolescent aura probablement un rapport réflexif à soi qui perdra de vue le cadre communicationnel égalitaire et constitutionnel, en ce qu'il sera contraint de vivre avec un coauteur de ses projets de vie, c'est-à-dire en ce qu'il ne pourra pas s'interposer communicationnellement à ses parents et aux antagonistes en espérant une réponse ou une possibilité de sortie. Comment s'assurer qu'il puisse communiquer symétriquement dans ces circonstances, c'est-à-dire développer sa conscience réflexive et communicationnelle sans se heurter à la disparition des limites entre le fabriqué qu'il est devenu et le naturel qui permettait une contingence de départ propre à constituer la base d'un projet de vie ? Il y avait cependant un repproche important, et qui se pose pour celui qui refuse l'abandon de la métaphysique : s'imaginer vivre sans cette intervention lorsqu'on en a vécu une, c'est déjà s'imaginer une autre personne. Pourtant, en effet, cela ne change pas le problème : le refus communicationnel est toujours impossible, l'asymétrie demeure.
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