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Critique de The_Noir


En voilà un pièce intrigante et inspirante alliant le désespoir et le grand-guignol, l'horreur nazie et la dérision. Écrite dans le ghetto de Terezin par un adolescent de 13 ans, cette pseudo-comédie pour marionnettes ironise sur la dictature, son besoin de terreur, de répandre l'image de la mort pour se survivre. Il s'en dégage un humour salvateur, cet humour qui aspire à la survie, dans un style tellement lucide et ironique mais attentif à l'humain, un style enjoué aussi et vivant.
Vivant ! Oui vivant… alors que nous avons affaire à l'écriture d'un adolescent promis aux camps de la mort et qui n'en reviendra pas. Quelle leçon de vie, quelle maturité dans sa vision du monde: "Nous n'avons pas besoin de gens qui ne pensent pas mais de gens qui pensent comme moi, uniquement." Ces paroles retentissent encore aujourd'hui tellement l'actualité leur colle à la peau.
Soudain me revient la lecture du "Mort qu'il faut" de Jorge Semprun, douloureuse évocation de sa détention à Buchenwald. Deux livres sur la folie nazie qui enferme et massacre, deux récits aux tons différents, qui cependant célèbrent cette vie malgré tout et sont teintés d'une sérieuse dose de dérision. En effet, ce qui me dicte ce rapprochement, ce sont d'abord les deux titres mais surtout les deux intrigues qui chacune à leur façon évoquent le manque d'un fantôme, d'un cadavre.
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