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4.15/5 (sur 1755 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Madrid , le 10/12/1923
Mort(e) à : Paris , le 07/06/2011
Biographie :

Jorge Semprún Maura est un romancier, essayiste, scénariste et homme politique espagnol.

En 1937, pendant la guerre d'Espagne, sa famille s'exile en France. A Paris, après ses études secondaires, il étudie la philosophie à la Sorbonne.

En 1941, il adhère à l'organisation communiste de la Résistance des Francs Tireurs et Partisans. En 1942, il entre au Parti communiste espagnol. En 1943, il est arrêté par la Gestapo et envoyé au camp de concentration de Buchenwald. Il rentre à Paris en 1945. Jusqu'en 1952, il sera traducteur auprès de l'Unesco. À partir de 1953, il coordonne les activités clandestines de résistance au régime de Franco au nom du Comité Central du Parti communiste espagnol en exil puis il entre au Comité Central et au bureau politique.

De 1957 à 1962, il anime le travail clandestin du parti communiste dans l'Espagne de Franco sous le pseudonyme de Frederico Sanchez. En 1963, il reçoit le prix Formentor pour "Le grand voyage". En 1964, il est exclu du parti en raison de divergences sur la ligne du parti. Il se consacre alors à son travail d'écrivain et de scénariste. En 1969, il reçoit le prix Fémina pour "La deuxième mort de Ramon Mercader".

De 1988 à 1991, il est Ministre de la culture du Gouvernement espagnol. En 1994, il reçoit le Prix de la Paix des Editeurs et Libraires allemands. Le Prix Fémina Vacaresco 1994 et le Prix Littéraire des Droits de l'Homme 1995 lui ont été décernés pour "L'écriture ou la vie". Il a également reçu le prix de la ville de Weimar en 1995 et le prix Nonino (Italie) en 1999.

Il est élu à l'Académie Goncourt en 1996. Le 31 mai 2005, Jorge Semprun reçoit le second prix Dialogo décerné par l'Association d'amitié hispano-française. Il récompense le « rôle politique et intellectuel » que l'écrivain a joué « pour l'amélioration des relations » entre les deux pays.

L'œuvre romanesque de Jorge Semprun se répartit autour de quelques thèmes et des grands événements qui ont émaillé son existence. Beaucoup de ses ouvrages éminemment autobiographiques sont des témoignages, des réflexions sur la terrible expérience qu'il a vécue dans les locaux de la Gestapo à Paris, puis dans le camp de Buchenwald et sa difficile réadaptation.
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Sur la place d'appel de Buchenwald, un jour de mois de mars 1992, je me suis récité à voix basse le poème d'Aragon (Chanson pour oublier Dachau)

Il y a dans ce monde nouveau tant de gens
Pour qui plus jamais ne sera naturelle la douceur
Il y a dans ce monde ancien tant et tant de gens
Pour qui toute douceur est désormais étrange
Il y a dans ce monde ancien et nouveau tant de gens
Que leur propre enfants ne pourront pas comprendre

Oh vous qui passez
Ne réveillez pas cette nuit les dormeurs
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Une sorte de malaise un peu dégoûté me saisit aujourd'hui à évoquer ce passé. Les voyages clandestins, l'illusion d'un avenir, l'engagement politique, la vraie fraternité des militants communistes, la fausse monnaie de notre discours idéologique : tout cela, qui fut ma vie, qui aura été aussi l'horizon tragique de ce siècle, tout cela semble aujourd'hui poussiéreux : vétuste et dérisoire.
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Je suis emprisonné parce que je suis un homme libre, parce que je me suis vu dans la nécessité d'exercer ma liberté, que j'ai assumé cette liberté. (p.54)
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Sans doute la mort est-elle l’épuisement de tout désir, y compris celui de mourir.
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Je jette toujours un coup d'œil sur les bibliothèques des gens chez qui je suis invité. Il me semble que je suis parfois trop cavalier, trop insistant ou inquisiteur...
Mais les bibliothèques sont passionnantes, parce que révélatrices. L'absence de bibliothèques aussi, l'absence de livres dans un lieu de vie, qui en devient mortel.
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[…] il n’y a pas de mot en français pour saisir d’un seul trait la vie comme expérience d’elle-même. Il faut employer des périphrases. Ou alors utiliser le mot « vécu », qui est approximatif. Et contestable. C’est un mot fade et mou. D’abord et surtout, c’est passif, le vécu. Et puis c’est au passé. Mais l’expérience de la vie, que la vie fait d’elle-même, de soi-même en train de la vivre, c’est actif. Et c’est au présent, forcément. C’est-à-dire qu’elle se nourrit du passé pour se projeter dans l’avenir.
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Il doit avoir mon âge, quelques années de plus. Je pourrais sympathiser.
Il me regarde, effaré d'effroi.
Qu'y a-t-il dis-je irrité sans doute cassant. Le silence de la forêt vous étonne autant ?
Il tourne la tête vers les arbres alentour. Les autres aussi. Dressent l'oreille. Non, ce n'est pas le silence. Ils n'avaient rien remarqué, pas entendu le silence. C'est moi qui les épouvante, rien d'autre, visiblement.
Plus d'oiseaux, dis-je, poursuivant mon idée. La fumée du crématoire les a chassés, dit-on. Jamais d'oiseaux dans cette forêt...
Ils écoutent, appliqués, essayant de comprendre.
- L'odeur de chair brûlée, c'est ça !
Ils sursautent, se regardent entre eux. Dans un malaise quasiment palpable. Une sorte de hoquet, de haut-le-cœur.

(Slow²Reading & lecture de la page http://wp.me/p5DYAB-1Dw)
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Ai-je été trop peu disponible ? Ou trop peu généreux ? Ai-je manqué une occasion de tendresse, de douceur féminine ? Ça m'est arrivé, dans ma jeunesse, de manquer ces choses-là. L'orgueil de la solitude, de la différence, vous joue des tours, souvent.
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Au bout de la troisième méprise, cet homme dont nous avons toujours ignoré la véritable identité, la profession réelle, nous faisait de grands gestes lorsque nous tombions sur lui, dans l'un de ces endroits. Il nous criait : "Je ne suis pas Jean-Paul Sartre !" de la table à laquelle il était installé. Pour semer le troubler dans l'esprit de Claude-Edmonde, je prétendais que Sartre était un simulateur plutôt pervers, assez génial de surcroît; il se déguisait en sosie de Sartre pour qu'on lui fichât la paix.
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ça n'avait rien de surprenant que la mort parlât yiddish. Voilà une langue qu'elle avait bien été forcée d'apprendre, ces dernières années. Si tant est qu'elle ne l'eût pas toujours sue (p. 46).
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