La collection Ekphrasis confie « au regard sensible d'un auteur une oeuvre remarquable, trésor emblématique ou insoupçonné d'un musée. «
Peu-être est-ce ce principe, contrainte d'écriture malgré l'espace de liberté évidente, qui explique ma sérieuse déception. du regard sensible d‘
Hubert Haddad, je suis plus que convaincue depuis ma lecture du Peintre d'éventail et du recueil de haïkus l'accompagnant. Pourtant, l'écriture m'a semblé si plate sur ces pages.
Ce court ouvrage, une nouvelle, propose donc une lecture du tableau de
la Bohémienne endormie peint par Henri Rousseau en 1897.
En variations parisiennes sur cette ‘année 1897, le récit imagine les circonstances d'inspiration du tableau; un récit comme un exercice, trop de descriptions et d'énumérations appliquées, trop de références géographiques et historiques sans atmosphère, des personnages sans âme et sans chair. le parti-pris d'échappée onirique n'a pas offert à cette histoire de profondeur, sa part de rêve; l'introduction du photographe
Eugène Atget, qui, pourtant, quelques pages, a ravivé mon intérêt pour cette lecture ( ayant eu l'opportunité de voir ses photographies lors de l'exposition au
Musée Carnavalet ) m'a finalement frustrée tant il apparaît comme un figurant.
L'impression que l'auteur a voulu peintre un tableau parisien sur un monde en mouvement, sur les formes d'expressions artistiques par l'image, son pouvoir de fixer » les reflets du temps « , qui dépassait le cadre imparti et n'a pu lui donner la dimension et les couleurs à sa mesure.
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