Magnifique roman..
le Bleu du temps. Énigmatique projet d'une annihilation. La mort apparaît ouverte à tous les jeux de l'enfance. C'est beau. Épitaphe du désir comme éclair de jeune fille. C'est un chef d'oeuvre, une tête défoncée par un lys monstrueux. La peinture est comme l'huître perlière de sa propre agonie. Je n'ai jamais lu un roman aussi fort sur la peinture. Vierge renouvelée tenant son beau visage éclaté de menace spirituelle. C'est écrit avec les flammes de la combustion existentielle. La comparaison avec
le Chef d'oeuvre inconnuDe Balzac s'arrête à la figure qui se désagrège présence/absence admirablement ouverte. Aucun roman sur l'art ne m'a bouleversée comme
le Bleu du temps. C'est l'explosion d'une rose, le seul réceptacle possible et improbable de l'exigent désir d'une totalité fut t'elle fantasmatique. La conscience aveuglée de nos existences défaites. Langage vertical d'un arbre d'Azur. C'est un archétype de l'absolu. Sa rigueur dessine l'éclair. C'est un diamant d'Allende. Un champ magnétique taillé à même le phosphore du langage. Périlleuse transubstantiation.
Cette beauté qui ne sut jamais s'abandonner
Comme la mer face au ciel
La peinture
Cette solitude sans fin de la main
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