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Critique de Bruno_Cm
Livre qui aborde une thématique qui peut sembler assez accessoire, aussi futile que complexe à aborder. En fait, chercher des aiguilles dans des bottes de foin pour ne pas savoir qu'en faire. Intellectuellement, c'est un bel exercice. Il est assez intéressant de concevoir des liens entre le Livre, la Bible-Torah etc et la nourriture, le signifiant qu'on mange, qui nous fait entrer dans le symbolique, dans la fonction paternelle, faire tous ces liens peut probablement donner un peu plus de sens, un surcroît de sens tant au Livre et aux textes "sacrés" qu'à la psychanalyse (freudienne) et tous ses concepts et textes "sacrés" aussi.
"L'examen des rites alimentaires conduit à la mise en évidence d'une activité inconsciente et fondamentale : l'être humain mange des mots, matérialisés en écriture, organisés en Livre."
Judaïsme et psychanalyse sont associés, et associables, l'un enrichissant l'autre... Haddad veut "... introduire un élément nouveau, développant notre thèse d'un dialogue masqué entre Freud et sa religion comme soubassement méconnu de son oeuvre, en avançant que chacune de ces deux topiques correspond aux deux grands versants de la culture juive ; Haggada (ou Midrach) et Halacha."
"Notre effort présent souhaite montrer que la deuxième topique recouvre pour partie ce rendez-vous inévitable mais profondément manqué de Freud et de la Halacha, c'est-à-dire cette branche dominante de la littérature juive qui établit à la fois et indissolublement le rituel religieux et la législation sociale, la réglementation des rapports de l'individu au semblable et par conséquent au groupe."
Maintenant que ces idées soient utiles à la clinique et surtout à la thérapie, ça me laisse gentiment sceptique, pour ne pas dire cynique. Pourtant, Haddad espère apporter "un gain théorique, un intérêt clinique et (n'en rougissant pas !) thérapeutique."
Certes les liens peuvent faire-rendre une pratique plus "sensée" et mieux appréhender les pathologies sur ce plan du sens... Mais quelle approche pratique cela entraîne, le que faire reste toujours aussi abstrus. le livre, celui-ci, ne va pas très loin sur cette question, sur la question de la solution ou de la résolution des problèmes et pathologies.
En fin d'ouvrage, une annexe que j'ai bien appréciée - qui sort largement du cadre des thèses sur lesquelles Haddad s'est employé - consacrée aux concepts freudiens, une critique de l'idée ou de la sacralisation de la psychologie conceptuelle et des concepts en général et en particulier. Il aborde cette question de façon chronologique, montrer l'évolution des pensées et de la théorie de Freud.
"L'examen attentif et global de [l'oeuvre de Freud] montre ainsi des hiatus, des failles profondes, dont le mode de franchissement pose question."
Toutefois il dit aussi : "... l'oeuvre entière de Freud apparaît comme une immense métonymie dont il est bon pour un psychanalyste de s'être laissé porter, au moins une fois, par l'onde du texte."
Il me laisse donc, vous l'aurez compris, sur ma faim. Et je pense que les thérapeutes qui ne mettent pas la théorie sur un piédestal auront un peu le même sentiment que moi après cette lecture.
"L'examen des rites alimentaires conduit à la mise en évidence d'une activité inconsciente et fondamentale : l'être humain mange des mots, matérialisés en écriture, organisés en Livre."
Judaïsme et psychanalyse sont associés, et associables, l'un enrichissant l'autre... Haddad veut "... introduire un élément nouveau, développant notre thèse d'un dialogue masqué entre Freud et sa religion comme soubassement méconnu de son oeuvre, en avançant que chacune de ces deux topiques correspond aux deux grands versants de la culture juive ; Haggada (ou Midrach) et Halacha."
"Notre effort présent souhaite montrer que la deuxième topique recouvre pour partie ce rendez-vous inévitable mais profondément manqué de Freud et de la Halacha, c'est-à-dire cette branche dominante de la littérature juive qui établit à la fois et indissolublement le rituel religieux et la législation sociale, la réglementation des rapports de l'individu au semblable et par conséquent au groupe."
Maintenant que ces idées soient utiles à la clinique et surtout à la thérapie, ça me laisse gentiment sceptique, pour ne pas dire cynique. Pourtant, Haddad espère apporter "un gain théorique, un intérêt clinique et (n'en rougissant pas !) thérapeutique."
Certes les liens peuvent faire-rendre une pratique plus "sensée" et mieux appréhender les pathologies sur ce plan du sens... Mais quelle approche pratique cela entraîne, le que faire reste toujours aussi abstrus. le livre, celui-ci, ne va pas très loin sur cette question, sur la question de la solution ou de la résolution des problèmes et pathologies.
En fin d'ouvrage, une annexe que j'ai bien appréciée - qui sort largement du cadre des thèses sur lesquelles Haddad s'est employé - consacrée aux concepts freudiens, une critique de l'idée ou de la sacralisation de la psychologie conceptuelle et des concepts en général et en particulier. Il aborde cette question de façon chronologique, montrer l'évolution des pensées et de la théorie de Freud.
"L'examen attentif et global de [l'oeuvre de Freud] montre ainsi des hiatus, des failles profondes, dont le mode de franchissement pose question."
Toutefois il dit aussi : "... l'oeuvre entière de Freud apparaît comme une immense métonymie dont il est bon pour un psychanalyste de s'être laissé porter, au moins une fois, par l'onde du texte."
Il me laisse donc, vous l'aurez compris, sur ma faim. Et je pense que les thérapeutes qui ne mettent pas la théorie sur un piédestal auront un peu le même sentiment que moi après cette lecture.
