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Critique de Floyd2408


Tracts de Crise (N°64) - Par la fenêtre de Louisa Hall ; une ouverture de l'autre côté de l'océan, cette Amérique de Trump où la pandémie progresse et tue sans réfléchir. Louisa Hall est une auteure et poétesse américaine, auteure de deux romans en France Rêves de machines publiée en 2017 et Trinity en 2020, cette voie outre atlantique pose son regard de voisine sur son entourage.
« Je n'ai jamais autant vu mes voisins que depuis que nous vivons confinés. » débute ce court tract de Louisa Hall, cette femme confinée à Iowa City, elle se sent tout à fait chanceuse de pouvoir exercée son métier, d'être avec sa famille et d'avoir déménagé de Brooklyn, « l'épicentre de la crise aux États-Unis ». Jeune maman, le bébé dans ses bras, Louisa Hall scrute de sa fenêtre le paysage qui l'entoure, les voisins qu'elle regarde d'un oeil nouveau, il n'y a pas de voyeurisme, c'est la continuité d'être isolé des autres, chacun ouvre son regard aux autres d'une manière plus charitable, mais pour d'autre c'est la jalousie qui l'emporte pour la délation des voisins, elle habite un état où le « restez chez vous » n'est pas de rigueur. Elle aime laisser ses yeux sortir de chez elle, par cette fenêtre, c'est une lucarne vers une liberté que certains s'autorisent comme ces jeunes qui s'improvisent un match de football. Les rues sont souvent le plus souvent déserte, les magasins de proximités sont fermés, la nature s'en amuse, elle aperçoit des hordes de cerfs, les animaux sauvages sont libérés de nous. Il y a ce leitmotiv du camion de livraison d'Amazon qui va et vient toute la journée livrer ces habitants responsables du choix face à la pandémie, Louisa Hall comme beaucoup ont décidés de ce confinement, « pour se protéger eux-mêmes et pour contenir la propagation du virus », ce choix dicté aussi par le télétravail qu'elle peut faire, elle pense aux autres, ceux qui travaillent, comme la fonction hospitalière, dont le balais rythme les alentour du quartier de Louisa Hall, elle habite face à un hôpital. Elle s'informe de son pays et de son Président Trump qui dit oui et qui dit non en même temps, ces contre interventions, toujours en contradiction avec l'autre, c'est une sorte d'anarchie, les états réagissent différemment à cette pandémie, certains sont plus prévenant, mais il y a toujours des détracteurs pour ne penser qu'à l'économie, cette société libérale de surconsommation et ce camion de livraison qui continue de hanter les rues de son quartier.
« Les autres États du Midwest ont été plus préventifs. le Michigan, par exemple, et l'Illinois ont ordonné un confinement général, et ont été à ce titre la cible des manifestants qui veulent voir l'économie reprendre. »
Louisa Hall ose sortir pour se libérer de cette claustrophobie, elle emmène son bébé, proche de la danse hospitalière, avec son mari elle laisse son regard flotter sur les sons, les personnes qui passent, dans son pays plus de 60 000 morts et Trump parade de son patriotique libidineux, ses voisins continue leur gestes quotidiens et toujours Amazon qui passe dans ces rues.

Merci Louisa hall pour ce petit moment de vie.
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