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EAN : 9782072913914
13 pages
Gallimard (04/05/2020)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Je n’ai jamais autant vu mes voisins que depuis que nous vivons confinés. Pas de près : par la fenêtre de la chambre du bébé. Le matin, quand il fait encore nuit dehors, je regarde la doctoresse qui vit au 519 se diriger vers l’hôpital, des chaussures confortables aux pieds, le masque qu’elle a trouvé à la quincaillerie accroché autour de son cou.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tracts de Crise (N°64) - Par la fenêtre de Louisa Hall ; une ouverture de l'autre côté de l'océan, cette Amérique de Trump où la pandémie progresse et tue sans réfléchir. Louisa Hall est une auteure et poétesse américaine, auteure de deux romans en France Rêves de machines publiée en 2017 et Trinity en 2020, cette voie outre atlantique pose son regard de voisine sur son entourage.
« Je n'ai jamais autant vu mes voisins que depuis que nous vivons confinés. » débute ce court tract de Louisa Hall, cette femme confinée à Iowa City, elle se sent tout à fait chanceuse de pouvoir exercée son métier, d'être avec sa famille et d'avoir déménagé de Brooklyn, « l'épicentre de la crise aux États-Unis ». Jeune maman, le bébé dans ses bras, Louisa Hall scrute de sa fenêtre le paysage qui l'entoure, les voisins qu'elle regarde d'un oeil nouveau, il n'y a pas de voyeurisme, c'est la continuité d'être isolé des autres, chacun ouvre son regard aux autres d'une manière plus charitable, mais pour d'autre c'est la jalousie qui l'emporte pour la délation des voisins, elle habite un état où le « restez chez vous » n'est pas de rigueur. Elle aime laisser ses yeux sortir de chez elle, par cette fenêtre, c'est une lucarne vers une liberté que certains s'autorisent comme ces jeunes qui s'improvisent un match de football. Les rues sont souvent le plus souvent déserte, les magasins de proximités sont fermés, la nature s'en amuse, elle aperçoit des hordes de cerfs, les animaux sauvages sont libérés de nous. Il y a ce leitmotiv du camion de livraison d'Amazon qui va et vient toute la journée livrer ces habitants responsables du choix face à la pandémie, Louisa Hall comme beaucoup ont décidés de ce confinement, « pour se protéger eux-mêmes et pour contenir la propagation du virus », ce choix dicté aussi par le télétravail qu'elle peut faire, elle pense aux autres, ceux qui travaillent, comme la fonction hospitalière, dont le balais rythme les alentour du quartier de Louisa Hall, elle habite face à un hôpital. Elle s'informe de son pays et de son Président Trump qui dit oui et qui dit non en même temps, ces contre interventions, toujours en contradiction avec l'autre, c'est une sorte d'anarchie, les états réagissent différemment à cette pandémie, certains sont plus prévenant, mais il y a toujours des détracteurs pour ne penser qu'à l'économie, cette société libérale de surconsommation et ce camion de livraison qui continue de hanter les rues de son quartier.
« Les autres États du Midwest ont été plus préventifs. le Michigan, par exemple, et l'Illinois ont ordonné un confinement général, et ont été à ce titre la cible des manifestants qui veulent voir l'économie reprendre. »
Louisa Hall ose sortir pour se libérer de cette claustrophobie, elle emmène son bébé, proche de la danse hospitalière, avec son mari elle laisse son regard flotter sur les sons, les personnes qui passent, dans son pays plus de 60 000 morts et Trump parade de son patriotique libidineux, ses voisins continue leur gestes quotidiens et toujours Amazon qui passe dans ces rues.

Merci Louisa hall pour ce petit moment de vie.
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"Par la fenêtre de la chambre de son bébé", Louisa Hall nous livre son regard sur la manière dont elle vit la crise du coronavirus à Iowa City aux États-Unis. Elle est attentive aux gestes des personnes de son voisinage qui animent et rythment son quotidien. Elle élargit aussi sa réflexion sur l'appréhension de cette crise par les autorités américaines, que ce soit au niveau présidentiel ou dans chaque Etat.
Elle pose une question de base sur la société : "Nous définissons-nous par notre capacité à faire prospérer notre abondance ou par notre capacité à aider les membres de la société qui sont plus fragiles que nous ?" Cela vaut pour les États-Unis, mais aussi pour la France !
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Vais-je être "critique" en étant pas surprise des déclarations totalement contradictoires de Trump, dont j'apprends encore plus ici, sur "sa" gestion du virus Covid-19, et où l'on voit les démocrates qui auraient tout fait pour un meilleur système de santé ? Non, je ne serai critique et remercie juste l'auteure de témoigner.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J’ai beaucoup de chance. Je suis confinée avec ma famille. Aucun proche n’est mort. J’exerce toujours mon métier, j’enseigne le "creative writing" à l’université. Mon mari et moi avons récemment quitté Brooklyn, l’épicentre de la crise aux États-Unis, pour emménager à Iowa City.
Ici, tout est plus calme. Il est vrai que nous vivons près de l’hôpital et les hélicoptères font de plus en plus d’allers-retours vers les services d’urgence. Mais pour l’essentiel, les rues vides sont la manifestation la plus évidente de la pandémie.
(...)
Quand nous arrivons à la maison, mon mari s’occupe du bébé pour que je puisse évaluer les textes de mes étudiants, reçus sous forme numérique de Chicago, San Francisco, Maryland, Hollande. Ces histoires racontent différentes expériences de pandémie qu’on aurait lues il y a encore quelques mois comme des dystopies fantastiques.
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Savoir s’il faut ou non rester chez soi participe de différentes manières au débat qui a agité l’Amérique toute l’année et divisé les candidats démocrates dans leur course à l’investiture contre Trump : notre pays tire-t-il sa fierté du soin qu’il prend des plus vulnérables ? Nous définissons- nous par notre capacité à faire prospérer notre abondance ou par notre capacité à aider les membres de la société qui sont plus fragiles que nous, maintenant plus que jamais, pas seulement à cause du virus, mais en raison des prisons surpeuplées, des soins médicaux inabordables, des dangereuses conditions de travail (...) ?
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Certains jours, je me suis sentie prisonnière à la maison. Je ne quitte jamais le bébé. J’ai pensé à Betty Friedan qui dit que la difficulté pour les mères au foyer ce n’est pas l’isolement, mais le fait qu’à l’intérieur de leur maison, elles ne peuvent trouver le moindre endroit où être seules.
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Videos de Louisa Hall (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Louisa Hall
Louisa Hall - Rêves de machines .Louisa Hall vous présente son ouvrage "Rêves de machines" aux éditions Gallimard. Rentrée littéraire hiver 2017. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2005635/louisa-hall-reves-de-machines Notes de Musique : KALIPLUCHE_drifter_in_a_snowstorm_instrumental. Free Music Archive Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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