J'avais lu
Morte la bête avec un certain plaisir - ou en tout cas jusqu'au bout. Si
le prix à payer commençait bien, j'ai très rapidement été irrirté par certains défauts, parfois déjà présents dans
Morte la bête.
D'abord, cette étrange manie de nous dissimuler une partie des investigations des enquêteurs. La comtesse recherche un personnage clé de l'affaire, on la suit ses démarches, puis on découvre avec surprise, quelques dizaines de pages plus loin, ses conclusions complètes, sans que le lecteur ait pu assister à leur mise au jour.
Deuxième défaut, une agaçante tendance à nous étourdir de détails inutiles. Simonsen sort sans parapluie, rentre au bureau, passe du temps à éponger on pantalon avec des serviettes jetables, puis marque la mesure avec le tube carton vide, sur un tempo andante. Oui, et alors ?
Plus grave : le coup de la jeune flic qui se déguise en victime parfaite du tueur en série pour l'interroger, puis se fait porter malade au moment où ce dernier est libéré, reste dans sa maison isolée au milieu de la forêt façon chaperon rouge, et surtout ne prévient personne. Devinez quoi : eh oui, le tueur fou l'enlève, pardi.
Le roman montre la police danoise au somment de l'incompétence, avec de très nombreuses gaffes et bavures qui, dans le vrai monde, suffiraient à faire limoger tout le monde. Quant au criminel, il est présenté comme un naïf, mais dispose manifestement de la force de calcul d'un grand maître du crime.
Le prix à payer est un roman exagérément sérieux et détaillé, mais qui repose sur une intrigue trop sommaire pour convaincre. Pour ma part, je n'ai pas envie de lire un autre roman de la série.
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