Si le passage de la vie à la mort pouvait être parcouru en bus, je pense que le voyage ressemblerait à celui-là : un défilé de paysages plus monotones les uns que les autres, une route si lisse qu’elle ne produirait pas la moindre vibration, un itinéraire suivi au centimètre près, et à bord, aucun bruit, pas même un chuchotement.
Je passe mes nuits en haut d'une ancienne tour de guet laissée à l'abandon. Elle est située en plein centre-ville, mais personne n'y monte jamais. Autrefois, elle devait surplomber les constructions environnantes, mais aujourd'hui, les tours de verre et de béton qui se dressant tout autour la rendent insignifiante. Elle n'est pas éclairée, ni protégée. C'est comme si la ville d'aujourd'hui ne savait quoi faire de ce vestige, comme si elle voulait l'oublier. Personne ne sait que je suis ici. Personne ne peut me voir. Je suis à la fois au milieu de la ville et loin de tout, dissimulé dans la nuit. (Pyromane)
Depuis que je vais à l'école, j'ai appris beaucoup de choses dans beaucoup de matières différentes, mais pas comment me faire des amis, ni même bavarder avec insouciance pendant les pauses. (p.68)