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Critique de Marti94


Bon, comment dire, c'est une critique un peu difficile à faire. J'ai beau avoir lu la pièce après l'avoir vu sur scène au Théâtre de la Colline à Paris dans une mise en scène d'Alain Françon, je n'ai pas bien compris où Peter Handke voulait en venir avec "Les Innocents, Moi et l'inconnue au bord de la route départementale".
Déjà, appeler le personnage principal MOI fait penser à la psychanalyse. Pour un dramaturge autrichien ce n'est pas surprenant (même pas drôle!).
La première difficulté pour comprendre le texte du lauréat du prix Nobel de littérature 2019 est que le narrateur est le MOI dramatique mais qu'il y a aussi un MOI épique. Cela donne un texte autocentré, comme s'il était sur le divan d'un psy pour évoquer le drame entre ses différents MOI.
Je dois dire que le décor Alain Françon et la "chorégraphie" des mots de Peter Handke sont assez beaux mais qu'il ne se met pas vraiment à la portée de tous. À part cette unité de lieu que j'aime beaucoup, la route désaffectée, ancienne départementale, on ne comprends pas toujours la confrontation du moi avec les innocents, un groupe qui vagabonde sans lien avec celui qui se l'approprie affectivement. Mais que dis-je, le chef de cette bande dialogue avec le MOI à l'automne. Ils racontent leurs souvenirs d'enfance alors qu'ils sont loin d'avoir le même âge. Mais c'est vrai, les innocents sont immortels. En cela ils doivent représenter une sorte d'humanité.
Ce dialogue est un des rares passage que j'aime bien parce qu'il nous relie à certaines réalités comme les lieux mythiques de l'enfance.
Quand a l'inconnue, je ne sais pas en quoi elle est différente.
Bref, c'est un texte pour les professionnels de la profession et on est loin du théâtre populaire de Jean Vilar.


Challenge Nobel illimité




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