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Critique de LeScribouillard


Non, Snicket n'est pas mort. Non, il n'est pas à court d'inspiration au bout de treize tomes. S'il s'était arrêté pour souffler au douzième, c'était parce qu'il nous gardait le meilleur pour la fin. Toute une flopée de personnages nouveaux vous attendent, cette fois, et le mieux, c'est que c'est sur une île paradisiaque. Qui ne le restera pas longtemps. Mais ça, vous l'aviez deviné.
Tempête, intoxication, accouchement en catastrophe, on ne vous épargne rien. Une fin d'histoire comme ça le mérite bien. D'ailleurs, tant qu'à faire, brisons les règles de notre série en rajoutant un tome-chapitre XIV tout à la fin (le lecteur comprendra qu'il s'agit en fait d'un épilogue).
Cette fois-ci, c'est la bonne : les orphelins se retrouvent confrontés face à eux-même. Ils veulent que tout recommence comme avant, mais ils ont découvert VdC, or s'ils n'adhèrent pas à VdC, ils laisseront peut-être le monde sombrer dans l'ignominie. Sachant qu'ils ne sont qu'une toute petite pièce dans un immense puzzle et que leur influence sera peut-être nulle, et qu'il peuvent tout oublier, que faudra-t-il choisir ? Eh oui, c'est aussi poussé que dans Matrix, mine de rien.
Pour finir, nous avons une ou deux révélations encore sur VdC et les parents des Baudelaire, mais l'auteur se garde bien de tout dire. Ne pas garder le mystère et une part d'ombre aurait passé pour une faute de goût pour les véritables fans. D'ailleurs, l'identité de ces fameux parents est révélée de manière implicite, tant et si bien que moi qui ai lu la série deux fois, ça m'est toujours passé sous le nez. Mais c'est indiqué sur le wiki de Lemony Snicket, et je suis tombé dessus, c'était... sidérant.
Bref, Lemony Snicket malgré tous ses petits défauts (engendrés par des partis pris qui eux ne le sont pas) a su nous tisser une trame complexe, absurde et décousue mais paradoxalement cohérente, le tout avec une chronologie, du mystère, un univers unique en son genre, treize livres inclassables et un clin d'oeil à Lovecraft (mais si, dans le tome XI...). Je ne sais pas vous, mais chaque fois que j'ai été désarçonné (je n'ai pas tenu jusqu'au bout du tome XII la première fois que je l'avais emprunté à la bibliothèque), je suis remonté sur le cheval fou, et quand je vois toute l'étendue que j'ai parcouru, je me dis que je n'ai envie que d'une chose : y retourner.
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