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Critique de lilyrose87


Sophie Hannah a réussi un de mes fantasmes : écrire un roman mettant en scène Hercule Poirot avec la bénédiction du petit-fils d'Agatha Christie. Je dis respect!
Comment donc résister à la lecture de Meurtres en majuscules? Hercule Poirot is back mes amis! Sa fine moustache, son allure maniérée, ses petites manies et surtout ses petites cellules grises m'ont incroyablement manqué! J'étais partagée entre l'émotion et un sentiment de crainte. Crainte que tout ceci n'était qu'un doux rêve. Je n'avais pas envie de me retrouver face à un nouveau "La mort s'invite à Pemberley" (qui a dû traumatiser bon nom d'austiniens et d'austiniennes. Moi, en tout cas, j'ai été traumatisée. Pour plus de détails, je vous renvoie à ma critique sur ce sujet).

Revenons-en à nos moutons. Dès les premières pages, ça s'annonçait mal. J'ai eu du mal avec le style d'écriture de Sophie Hannah, très différent de celui de notre Reine chérie. Là où Agatha Christie nous embarquait tout de suite dans l'histoire, Sophie Hannah prend son temps pour planter le décor. Et vous savez quoi? Finalement, ce n'était pas une si mauvaise idée que cela.

Lors du "prologue", nous découvrons Hercule Poirot, en train de dîner tranquillement dans un petit restaurant quand une femme déboule à l'intérieur, totalement paniquée, persuadée qu'elle va mourir très prochainement. Jusque là, l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard. Mais voilà qu'au chapitre suivant, le style narratif change du tout au tout. Nous passons au point de vue subjectif, à la première personne, qui, si j'ai bonne mémoire, n'a été utilisé qu'une seule fois (le Meurtre de Roger Ackroyd). Ici, le narrateur n'est pas un médecin mais un inspecteur de Scotland Yard, connaissance d'Hercule Poirot (attendu qu'ils partagent la même pension londonnienne).

Notre inspecteur, qui joue ici le rôle de sidekick très souvent dévolu à Hastings, est bien embêté car une drôle d'affaire vient de lui tomber sur les bras : Dans un hôtel prestigieux, trois cadavres ont été découverts dans leurs chambres respectives, situées à trois étages différents, fermées à clé. Un bouton de manchette portant les initiales PIJ a été découvert dans la bouche de chacun des cadavres.
Alléchant n'est-ce pas?

Comme je le disais précédémment, le début de l'histoire m'avait un peu refroidi. Mais en réalité, il s'agissait du temps d'adaptation nécessaire pour passer du style de la Reine du Crime à celui de sa dauphine. Et je peux vous dire avec certitude que Sophie Hannah mérite bien ce statut. Car elle ne cherche pas à ressembler à Agatha Christie, loin de là! Elle s'approprie les personnages, à l'instar de Jo Baker (Une saison à Longbourn). Et on finit par se laisser prendre au jeu de l'enquête.

Un petit reproche cependant : la fin. Oui, je sais, je suis très pénible mais ici, la fin n'est pas bâclée ou ratée ou minable ou mauvaise ou médiocre. C'est juste que la révélation finale est très rocambolesque à mon goût. Je me suis fait balader du début jusqu'à la fin mais au final, je trouve que cela manque de panache.

En tout cas, que vous soyez fan d'Agatha Christie ou simplement amateur de bons romans policiers, je vous conseille Meurtres en majuscules. Vous y trouverez votre compte.
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