Pas de berceuse pour Fanny

Ma mère estimait que j'avais le don rare d'imaginer et de partager les souffrances des autres. Elle considérait que cela expliquait pourquoi, adolescente, je ramenais tant de petits amis inadaptés, "de drôles de zigotos", comme elle disait.

Il y a des gens comme ça, on peut les rencontrer mille fois, leur parler des heures, on n’a jamais l’impression de les connaître.

Pour beaucoup de gens, stabilité signifiait bonheur.

Les gens savaient toujours réécrire l’histoire à leur avantage, même ceux dont le métier consistait à s’en tenir aux faits, à exhumer la vérité.

Je sens ma gorge se serrer sous le coup de cette douloureuse accusation. Je sais qu'il est hors de lui, mais comment peut-il déblatérer tant de sottises sur mon compte, en face d'un inconnu, qui plus est ? Jamais, je n'oserais faire de même à son encontre. L'amour ne comporte pas un bouton "marche, arrêt", qu'on peut actionner à loisir. Puis je m'avise que c'est sans doute la force de son amour pour moi qui alimente sa colère. Cela m'arrangerait.

Voilà qui m'encourage.En l'absence de preuve concrète, ces dames ont l'air perdues. JE suis peut-être malheureuse, tourmentée par mon mari, désespérée de ne pas retrouver ma fille,seule sans pouvoir compter sur une aide quelconque, mais,au moins, je connais la vérité.J'ai cet avantage.

Mon apparence a considérablement changé depuis que j'ai quitté les Ormes.Je n'ai plus les cheveux longs et blonds, mais brun foncé et courts. Je porte des lunettes dont je n'ai aucun besoin et ce genre de maquillage excessif que j'adorais adolescente. Je ressemble un peu à l'inspecteur chef sans coeur de Simon.

J'ai la gorge tellement nouée que je ne respire plus. Je sais que mon estomac protesterait violemment si je tentais d'y introduire davantage qu'un verre d'eau. Silencieusement, je regarde Vivienne quitter la chambre.

Alice FRANCOURT est mariée au séduisant David dont la première femme est morte après avoir été agressée. Il a un fils de 6 ans, Félix. Ils habitent tous dans la grande demeure "LES ORMES" de la mère de David, Vivienne, une femme riche et autoritaire qui décide de tout et mène son petit monde à la baguette. Alice accouche de sa première fille, Fanny. Quinze jours après sa naissance, elle se rend au centre de fitness où l'a inscrite sa belle-mère. Elle se force à laisser son bébé sous la garde de son mari. A son retour quelques heures plus tard, Alice découvre, effondrée, un autre nouveau-né dans le berceau de sa fille. Elle appelle la police. Tout le monde la prend pour une folle. Serait-ce une grave crise de dépression post-natale? Un jeune détective de police est le seul qui semble croire la jeune mère. Il reprend alors l'enquête sur la mort de la première femme de David. Certes, on a trouvé un coupable qui a avoué et qui a été condamné mais tout semble bizarre. David se transformne sous les yeux d'Alice. Il la harcéle psychologiquement, l'humilie et l'oblige à faire certains actes afin de la faire passer pour une folle.... Elle ne veut toujours pas croire que le bébé est le sien, alors que lui prétend que le bébé qu'il surnome "Frimousse" est bien sa fille. Puis, Alice disparaît avec le bébé. Simon le détective, est désormais persuadé que David a tué sa première femme qui voulait l'empêcher de voir leur fils.

Aurait-il aussi tué Alice?? Ou bien Alice aurait-elle tout inventé?? Dans quel but??



C'est un thriller palpitant qui tient le lectuer en haleine du début jusqu'à la fin. Sarah HANNAH exploite une fomrule classique avec des résultats époustouflants. Elle propose également des rebondissements ingénieux qui permettent un dénouement très impressionnant.