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Critique de Sabrinaaydora


Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Véra et sa mère se retrouvent décide de quitter la Prusse orientale en venant s'installer en Allemagne. Dans le « Vieux Pays » au nord, les habitants parlent le « platt », patois locale. Elles trouvent refuge chez une fermière, Ida Eckhoff, qui accepte ces réfugiées « Pollack ». Véra grandit dans cette grande demeure qu'elle se refuse de quitter.
Véra exerce en tant que dentiste dans ce même village, et vit toujours dans cette maison qu'elle refuse de quitter. Elle arpente les pièces et ne les modifie pas, gardant en mémoire les traces du passé. Malgré la froideur des murs, l'inconfort, elle se sent chez elle. Mais cette maison ouvre à nouveau ses bras pour de nouvelles personnes : Anne, la nièce de Véra et son fils Léon. Celle-ci vient se réfugier chez Véra suite à une situation conflictuelle dans son couple. Anne et Véra communiquent parfois par des silences entendus. Et à l'ombre des cerisiers se déroulent des moments difficiles aux émotions intenses.

Au travers de ces vies, l'auteure dresse des portraits mélancoliques, rudes, bruts de ses personnages. L'identité est un fil conducteur dans ce livre, mais aussi les liens familiaux, les liens humains dans une petite région d'Allemagne à la campagne. Les personnages y sont toujours dépeints avec respect.
Véra est sans doute le personnage le plus énigmatique : sa volonté de solitude, ses choix, ses décisions la rendent touchante, humaine. Les liens familiaux expliqués dans le livre sont un enchevêtrement d'histoires et de souvenirs épars et le plus souvent tristes. Véra a la personnalité de la maison qu'elle habite : froide et austère, mais qui regorge d'une chaleur insoupçonnée. Anne est un personnage plus secondaire qui m'a plu surtout dans sa pudeur. Quant à l'espièglerie de Léon, elle permet des touches apaisantes pour la famille.
Une quête d'identité sur fond d'histoires de femmes, permettant à plusieurs générations de s'exprimer à des époques différentes. Il sera plus question ici des séquelles de la Seconde Guerre mondiale, comme pour Karl, le fils d'Ida.

L'entrée dans le livre était complexe, car il y avait beaucoup d'informations diverses et importantes dès le début du livre, cela était parfois même lourd de reprendre le début du chapitre, mais au fur et à mesure, aidés de chapitres courts, on s'habitue au style de l'auteur et on est attentif aux détails comme les cerisiers, l'importance de la maison comme fondation de l'identité des personnages. Un livre fort, triste, mais touchant et puissant dans les émotions qu'il exprime.

Un petit mot sur l'objet livre : j'aime particulièrement celle ci qui donne à l'objet livre une beauté poétique.
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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