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Ce roman se lit comme on fait un puzzle.
On découvre la vie des personnages au détour d'un chapitre un peu au hasard comme on tire les pièces d'un puzzle. Et encore, quand on s'adonne à cette activité de patience, il convient d'abord de classer les pièces par nuance. Ici, dans ce roman, le mot « ordre » n'a pas vraiment sa place. C'est bien la première fois que je me dis que j'aurais très bien pu lire les chapitres dans le désordre sans que cela ne dérange ma lecture. le lire même en commençant par la fin et remonter tout doucement vers le début.
Bon, j'exagère peut être un peu.
Ça peut paraître déroutant cette organisation mais, étonnamment, on s'y fait plutôt vite et bien. Peu importe l'ordre de toute façon. le tableau final sera le même que vous le preniez par un bout ou par un autre :

Un tableau bucolique, qui exhale un parfum d'arbre fruitier au printemps, celui de la paille dans une vieille grange, ou encore l'odeur du gibier qu'on éviscère, qui rappelle aussi les semelles des bottes en caoutchouc incrustées de boue, les gelées de pommes et la musique de Chopin.
Une vieille bâtisse à colombages et toit de chaume, au milieu des cerisiers et des pommiers avec un banc devant la maison et deux femmes assises : Vera, et Anne. Deux femmes un peu meurtries qui auront bien besoin, tout comme la maison, d'être rafistolées !


Vera, la plus âgée, habite là depuis son enfance. A la fin de la deuxième guerre mondiale, alors qu'elles viennent de quitter la Prusse Orientale, sa mère et elle se sont réfugiées là en pleine campagne du nord de l'Allemagne, chez Ida et Karl.
Anne est la nièce de Vera. La jeune femme vient de quitter son mari infidèle et s'est installée chez Vera avec son fils Léon.

Chapitre après chapitre, on découvre un pan de leur histoire, à laquelle se mêle celle des voisins. Chaque pièce du puzzle raconte un événement, drôle ou dramatique, émouvant ou dérisoire, comme autant de souvenirs qui s'accumulent au cours d'une vie.


À l'ombre des cerisiers est plaisant à lire mais je ne suis pas sûre qu'il me laisse un souvenir impérissable.


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J'ai beaucoup aimé A l'ombre des cerisiers, même s'il y a eu des moments où je me suis demandée où l'auteur voulait nous emmener.

En effet, le roman s'éparpille, aussi bien dans le temps que dans l'espace, et le récit est émaillé des souvenirs du passé aussi bien que des faits et gestes de l'entourage plus ou moins immédiat des deux héroïnes, Vera et Anne. Ce n'est pas inintéressant, loin de là même, car Dörte Hansen croque ses personnages avec beaucoup de justesse et une pointe d'humour, mais il en ressort une impression de dispersion qui m'a parfois laissée dubitative.

Et puis peu à peu, chaque élément trouve sa place, tout comme Vera et Anne qui parviennent à trouver un équilibre malgré leur lourd passé familial. Car A l'ombre des cerisiers, c'est une histoire de "convalescence" où chacun finit par trouver sa place et par oublier, ou au moins digérer un peu, ses traumatismes et ses peurs.

J'ai aussi apprécié que le roman se termine sur une note de tendresse qui insuffle de l'espoir dans l'histoire de ce deux femmes.
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Difficile de faire une critique. Un auteur (femme) que je ne connaissais pas !
J'ai tout au long de ce récit eu beaucoup de mal à entrer, de temps en temps, dans l'histoire, si tant est qu'il y ait une histoire !
C'est un pêle-mêle de faits, de comportements dont le personnage principal, une femme est Véra. Je ne saurais pas bien la définir, tant elle est secrète.
Je n'ai pas beaucoup aimé ce livre, trop désordre, mal développé. il ne m'a rien apporté et j'en ai déjà presque oublié le contenu.
Une mauvaise expérience. Je mets deux étoiles par respect pour l'auteur et le mal qu'elle s'est donné.
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A la fin de la seconde guerre mondiale, Véra et sa mère qui ont fui la Prusse orientale arrivent en Allemagne du nord dans le Vieux Pays là où l'on parle le platt. Elles sont hébergées par une fermière qui accueille volontiers les réfugiés "polakcs" dans sa vaste demeure à colombages et au toit de chaume.
Les années ont passées et Véra devenue une vielle femme habite toujours la ferme, elle s'est attachée à la bâtisse tricentenaire, froide et inconfortable, s'y accroche comme une mousse à défaut de pouvoir y plonger ses racines. Elle y vit seule jusqu'à ce que de nouveaux réfugiés se présentent à la porte de la ferme; il s'agit d'Anne, sa nièce accompagnée de Léon son jeune fils et de Willy le lapin nain.
A travers l'histoire de ces deux femmes mal aimées et qui ont raté leur vie, se dessine une comédie douce-amère que Dörte Hansen à imaginée après avoir quitté le quartier branché de Hambourg Ottensen pour s'installer elle aussi dans "le monde des bottes en caoutchouc".
Entre histoire familiale, satire sociale et régionalisme, ce premier roman qui mélange les genres peine à trouver un juste équilibre . Autant l'histoire de Véra est touchante, autant celle d'Anne sonne creux et il est difficile de ressentir de l'intérêt pour cette jeune femme. La narration assez brouillonne, à la limite confuse rend parfois lecture malaisée.
Cependant, A l'ombre des cerisiers en fleur reste un roman agréablement léger et divertissant mais qui peut se montrer émouvant.
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A l'ombre des cerisiers est un roman qui nous plonge dans les relations familiales, la quête d'identité et l'attachement à ses racines.

L'histoire se concentre sur Véra, femme solitaire et ombrageuse qui est retourné vivre dans la ferme , où sa mère et elle avait trouvé refuge pendant la 2de guerre mondiale. Peu à peu , Vera se met à ressembler la femme qui à l'époque les a hébergées . Froide, rude ... à l'image de la vie qu'elle met dans la campagne allemande.

Et un beau jour, débarque sa nièce et son petit garçon Léon qui vont venir tout bousculer.

C'est avec beaucoup de talent que Dorte Hansen nous compte cette histoire de femmes . Des femmes qui ont vécu des choses difficiles et qui doivent se reconstruire. le roman est découpé en petits chapitres qui reprennent les étapes de la vie de campagne, donnant au récit un rythme très plaisant. Les personnages sont intéressants, même si Anne aurait méritée davantage d'attention.

Et au centre de toutes ces femmes se trouve le petit Léon, observateur de la lutte des générations. Et si le salut , provenait de ce garçon rieur , au parler très franc.

Même si les thèmes abordés sont très sérieux, la solitude, la reconstruction de soi, les relations familiales , l'auteur a su donner à son récit de la légèreté et beaucoup d'humour. Certaines scènes comme la préparation des saucisses de chevreuil sont très cocasses.
Lien : http://livresforfun.overblog..
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Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Véra et sa mère se retrouvent décide de quitter la Prusse orientale en venant s'installer en Allemagne. Dans le « Vieux Pays » au nord, les habitants parlent le « platt », patois locale. Elles trouvent refuge chez une fermière, Ida Eckhoff, qui accepte ces réfugiées « Pollack ». Véra grandit dans cette grande demeure qu'elle se refuse de quitter.
Véra exerce en tant que dentiste dans ce même village, et vit toujours dans cette maison qu'elle refuse de quitter. Elle arpente les pièces et ne les modifie pas, gardant en mémoire les traces du passé. Malgré la froideur des murs, l'inconfort, elle se sent chez elle. Mais cette maison ouvre à nouveau ses bras pour de nouvelles personnes : Anne, la nièce de Véra et son fils Léon. Celle-ci vient se réfugier chez Véra suite à une situation conflictuelle dans son couple. Anne et Véra communiquent parfois par des silences entendus. Et à l'ombre des cerisiers se déroulent des moments difficiles aux émotions intenses.

Au travers de ces vies, l'auteure dresse des portraits mélancoliques, rudes, bruts de ses personnages. L'identité est un fil conducteur dans ce livre, mais aussi les liens familiaux, les liens humains dans une petite région d'Allemagne à la campagne. Les personnages y sont toujours dépeints avec respect.
Véra est sans doute le personnage le plus énigmatique : sa volonté de solitude, ses choix, ses décisions la rendent touchante, humaine. Les liens familiaux expliqués dans le livre sont un enchevêtrement d'histoires et de souvenirs épars et le plus souvent tristes. Véra a la personnalité de la maison qu'elle habite : froide et austère, mais qui regorge d'une chaleur insoupçonnée. Anne est un personnage plus secondaire qui m'a plu surtout dans sa pudeur. Quant à l'espièglerie de Léon, elle permet des touches apaisantes pour la famille.
Une quête d'identité sur fond d'histoires de femmes, permettant à plusieurs générations de s'exprimer à des époques différentes. Il sera plus question ici des séquelles de la Seconde Guerre mondiale, comme pour Karl, le fils d'Ida.

L'entrée dans le livre était complexe, car il y avait beaucoup d'informations diverses et importantes dès le début du livre, cela était parfois même lourd de reprendre le début du chapitre, mais au fur et à mesure, aidés de chapitres courts, on s'habitue au style de l'auteur et on est attentif aux détails comme les cerisiers, l'importance de la maison comme fondation de l'identité des personnages. Un livre fort, triste, mais touchant et puissant dans les émotions qu'il exprime.

Un petit mot sur l'objet livre : j'aime particulièrement celle ci qui donne à l'objet livre une beauté poétique.
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Cette histoire aurait pu me toucher davantage et je suis étonnée que ça n'ai pas été le cas, pourtant le résumé était très intéressant.
Mais j'ai trouvé que ça allait un peu dans tous les sens à chaque chapitre .
En fait dès que j'accrochais un peu j'avais hâte de lire la suite et puis le chapitre suivant entamait une autre partie de l'histoire avec d'autres personnages et cela tout au long de la lecture ; ce qui coupait court à tout.
Dommage.
D'ailleurs ma critique est brouillon, c'est dire comme le livre m'a peu inspiré.
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J'ai eu du mal, au début de ma lecture, à situer le roman dans le temps et l'espace. Les premiers chapitres alternent passé et présent.

Puis les personnages me sont devenus familiers : Vera et son sacré caractère, Anne un peu perdue. Tous ont des fêlures.

J'ai aimé l'attachement de Vera à sa maison : un vrai lien sensuel. Les deux respirent ensemble.

Le roman nous fait revivre, par petites touches, l'exil des populations allemandes de l'est après la défaite de Russie. Dans le froid, ils ont vécus une autre Bérézina. Ces flash-back m'ont touché et ému. Ils mettent en perspective les migrations actuelles de façon humaniste.

L'arrivée du néo-rural de service, ancien journaliste, est drôle, qui caricature le stéréotype du citadin qui trouve tout magnifique la première année, et est beaucoup moins enchanté après.

Un roman qui m'a rappelé par certains aspects le goût des pépins de pomme.

Un premier roman maîtrisé et réussi.

L'image que je retiendrai :

Celle des bandeaux abandonnés sur les routes de la retraite de Russie.

Une citation :

« Les réfugiés, on en les choisissait pas, on ne les invitait pas non plus, ils arrivaient sans crier gare, les mains vides, des projets confus en tête, et ils mettaient tout sens dessus dessous. » (p.163)
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=2010
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La couverture est, tout comme le titre, très belle. Elle attire l'oeil et, du coup, ma curiosité qui sera, malheureusement, de courte durée. Je n'ai pas été convaincue, en effet, je suis passée à côté. Je n'ai pas apprécié ma visite en campagne, la nature ne m'a pas coupé le souffle, les relations humaines ne m'ont pas réchauffée. Ils étaient froids, distants, isolés, d'un autre monde que le mien; un monde dans lequel je ne voulais pas entrer parce que j'ai besoin, moi, aujourd'hui, de réconfort, de bonheur, de chaleur. Rien de tel dans ce roman traversé par une froide tristesse et une grande solitude; rien de tel dans cette histoire que j'espérais plus chaleureuse, plus accueillante. J'ai eu du mal à faire avec la solitude de ces femmes indépendantes. Fortes, certainement, mais seules, malheureusement.
Lien : http://kanimezin.unblog.fr/2..
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Pour commencer je vais remercier Net Galley et les éditions Kero, maison d'éditions que j'aime beaucoup m'ayant permis de faire de belles découvertes comme Dans les pas du fils pour ne citer que celui ci , un énorme coup de coeur.
Cependant ici, je ne sais pas vraiment par quoi commencer.
En premier lieu, un résumé prometteur, une belle couverture, une histoire culturellement intéressante, le style l'est bien moins, trop factuel à mon goût. Une histoire déroutante dans laquelle j'ai eu beaucoup de mal à entrer.
Pour autant l'auteur traite de nombres thèmes d'actualité particulièrement séduisants et nous promène de 1945 à nos jours.
Nous suivons toute une petite famille, Karl, blessé de guerre et victime de stress post traumatique, Ida sa mère, Vera et Hildegard la sienne réfugies polonais, dans une cohabitation difficile qui deviendra houleuse et impossible par la suite, ceci dans la première partie du roman avant l'arrivée d ' Anne dans le paysage à l'époque contemporaine Nous avons droit parfois à quelques aller-retour dans le passé tant bien pour l'histoire de Vera que d' Anne afin que nous comprenions bien leur état d'esprit et la psychologie de leurs personnages
C'est une chronique assez triste de la vie à la campagne où tout semble être tiré au cordeau et où certaines personnes font tache en l'occurence Vera , l'ombrageuse et solitaire, la Pollock jamais vraiment acceptée.
C'est une histoire qui vante la valeur que l'on porte aux traditions, aborde sans fausse pudeur la solitude à travers les nuits tristes et solitaires, celles de Vera entre autres. C'est aussi celle d'une rencontre avec sa nièce Anne en pleine rupture amoureuse, et son jeune fils Leon. Deux femmes en realité plutôt fragiles, mais avec beaucoup de ressources, et solitaires qui vont faire connaissance et affronter ensemble une histoire familiale pleine de secrets et de non-dits.
Toutes deux vont devoir se faire confiance ce qui ne semble pas une mince affaire quand on est peu hors normes ,solitaire et sauvage . L'arrivée d' Anne dans le paysage campagnard, avec sa population aux idées préconçues, va perturber l'ordre des choses et Anne va devoir à son tour se faire accepter par la communauté. C'est l'histoire d'une reconstruction pour la tante et la nièce qui vont tisser une nouveau lien familial.
Dans ce roman l'auteure Dörte Hansen écorche au passage les citadins rêvant d'un retour aux sources écologique et salvateur. Ces passages sont assez drôles, l'approche assez caustique.
Malgré tous ces points positifs, je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages, et malgré la triste histoire de Vera l' ombrageuse voire un peu asociale, et l'on comprend bien pourquoi, l'auteure n'est pas parvenue à m'émouvoir.
Que dire d' Anne que j'ai trouvée trop effacée et transparente et dont la place importante dans ce roman n'est pas à mon sens assez mise en valeur.
le petit Léon et ses petits amis issus de la famille Deere et leur mère si anti-conventionnelle, m'ont amusée et touchée, et je crois que mon personnage préféré est l'ami de toujours de Vera, Henrich.
Il faut noter la place importante de la maison dans cette aventure qui ancre physiquement dans un lieu et dans une lignée ancestrale, cette maison que l'on transmet, cette part d'héritage et de traditions.
Je ressors de cette lecture avec un avis plutôt mitigé, d'abord j'ai mis un temps infini à parvenir au terme de ce roman. Je vais tenir compte de quelques facteurs personnels particuliers qui m'ont ralenti, cependant, certains jours je me suis ennuyée en me demandant où l'auteur voulait bien en venir.
A la dernière page , je suis restée assez surprise réalisant que c'était terminé, je ne sais pas vraiment ce que j'attendais d'autre. C'est au bout que quelques secondes que j'ai réalisée qu'en fait tout était dit.

Lien : http://missneferlectures.ekl..
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