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Critique de fanfanouche24


En tout premier, je souhaite exprimer ma vive reconnaissance envers l'écrivain et ami, Patrick Cloux, pour son dernier ouvrage captivant, consacré à l'auteur-poète, André Hardellet [cf. « Chez Temporel-Célébration d'André Hardellet »], qui m'a tant séduite et intriguée que je me suis commandé aussitôt ces deux textes personnels, réunis, publiés dans la collection « L'Imaginaire », chez Gallimard…

« le temps perdu...le plus beau, le plus fécond peut-être ! (...)

Dieu sait si j'ai perdu mon temps ! Il sait également combien je ne m'en repens guère : tant d'autres affirment sans rire qu'ils furent toujours sérieux et courbés sur la tâche que je leur cède volontiers le pas. En fait, je crois bien qu'ils allaient eux aussi rendre visite aux demoiselles accueillantes et qu'ils flânaient au Luxembourg; ils l'ont oublié, voilà tout. (p. 81)”
Il n'y a pas une histoire, à proprement parler… mais une prose poétique, où l'écrivain flâne, déambule dans ses souvenirs, dans les lieux de son enfance...réfléchit au Temps qui passe, au travail de la mémoire…à la fabrication des souvenirs… avec des pieds de nez, facétieux aux vies trop rangées, trop sages… Notre poète-flâneur a gardé une âme d'enfant… qui aime les chemins-buissonniers, les flâneries dans Paris, la banlieue, les lieux d' »Avant »…la rêverie, dans son absolu !

Que la « célébration » d'Hardellet nourrie et abondamment argumentée par Patrick Cloux… fasse naître, comme pour moi, une vive curiosité et une impatience à lire ce poète aux chemins buissonniers… Prendre le temps de le lire avec attention… et lâcher-prise !

« Donnez-moi le temps - ce luxe suprême - de vivre à mon rythme, de regarder, de prendre des chemins que n'indiquent pas les cartes et les plans. (...). D'emprunter ces raccourcis qui ignorent la droite au profit de la courbe.
« Quel est le plus long chemin d'un point à un autre ?" Si je le connaissais, je serais tenté de le suivre (...) »

Curieusement… comme l'esprit de l'ouvrage… je lis ces deux textes, en flânant, en piochant au hasard… comme lorsqu'on se promène au hasard… de nos envies et inspirations !

« Un écrivain n'oeuvre jamais qu'à vous conduire sur un seuil, en vous confiant quelques clefs avant de s'esquiver ; il ignore si la bonne se trouve dans le lot et si le château qu'il vous propose de cambrioler en vaut la peine.
La plus féconde de vos –promenades imaginaires-, c'est maintenant à vous de l'entreprendre et de savoir à quoi elle aboutit. Alors, prenez-vous par la main. » [« La Promenade imaginaire » / p. 159 ]

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