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Critique de florencem


Cela fait toujours quelque chose de savoir que l'on va quitter une héroïne que l'on apprécie énormément à la fin d'une lecture. Je sais qu'il y a un tome d'entre deux, mais soixante pages... c'est plus une nouvelle pour prolonger le plaisir. S.O.S. fantômes en détresse clôt donc les aventures de Ivy et Winter et même si je n'aurais rien eu contre d'autres péripéties, Helen Harper a su très bien finir sa trilogie en gardant tous les ingrédients qui m'ont fait adorer cette saga depuis le début.

Ivy est saine et sauve. Après avoir sauvé toute l'Ecosse d'une catastrophe nécromantique, elle profite de sa convalescence avec son maniaque de petit ami. Mais comme nous le savons maintenant, notre héroïne, malgré sa paresse internationalement connue, ne résiste pas longtemps à l'appel des ennuis. Il faut dire que maintenant qu'elle arrive à communiquer avec les morts, les choses deviennent un peu compliquées... Ces derniers ayant tout le temps du monde, difficile de les ignorer, surtout quand l'un d'eux vous annonce qu'un tueur en série a décidé de s'en prendre aux sorciers. Paresseuse, oui, égoïste, non. Nous voici donc embarqués pour ce troisième tome, dans une chasse au serial killer.

S.O.S. fantômes en détresse garde le même mélange astucieux : action, angoisse, flirt, humour, émotions et magie. Un bon dosage pour chacun qui fait que l'ensemble est toujours agréable à lire et entraînant. On ne s'ennuie pas une seconde, et cela n'est pas uniquement dû au caractère si unique d'Ivy. C'est ce qui m'a charmé dès le départ avec cette trilogie. Il y en a pour tous les goûts et Helen Harper manie très bien les genres. Alors oui, bien entendu dans ce troisième tome, vu que la relation entre notre héroïne et Winter passe à un niveau supérieur, il y a de l'amour dans l'air, un peu plus que dans les précédents. Mais je trouve que c'est aussi une bonne évolution dans l'histoire et vis-à-vis des personnages. Car cette relation, absolument mignonne à souhait, a aussi fait que nos deux héros ont changé. Chacun a déteint sur l'autre et dans le bon sens. Ivy s'est trouvée un but, elle s'implique, ne rechigne plus autant à la tâche. Winter ne voit plus seulement le monde à travers l'Ordre, il est plus détendu, plus souriant, interagit avec le reste du monde. En clair, chacun a su tirer partie de l'autre sans s'en rendre compte et cela de façon positive.

L'enquête en elle-même est vraiment sympathique. Bien que l'on découvre rapidement qui est le coupable, c'est surtout la compréhension de ses actes et la chasse à l'homme qui sont intéressante. On découvre une autre facette de ce monde, où l'on croyait que les sorciers étaient définitivement intégrés. Tout est en nuances et réfléchi. Même la politique au sein de l'Ordre prend encore plus d'ampleur. C'est cela qui est vraiment chouette avec Ivy Wilde. Il y a ce côté très léger et drôle mais en même temps, Helen Harper maîtrise son univers et peut nous parler de sujets plus complexes et ne pas tomber uniquement dans la romance. Par exemple, S.O.S. fantômes en détresse nous permet d'exploiter l'univers des morts et du deuil. Certes, il y a de l'humour mais aussi du respect et de la compassion, et à plusieurs reprises la détresse d'Ivy était palpable.

Mais ne vous inquiétez pas, on rit aussi pas mal. Brutus ne nous laisserait pas tomber. Avec ses facéties et ses interventions chocs. le presque dîner chez les parents de Winter n'est pas en reste non plus. J'aurais bien aimé que cet événement soit plus exploité, je l'avoue, parce qu'il y a du potentiel, mais l'aperçu était déjà pas mal. Tarquin, également, dont le stupidité et l'arrogance sont tellement pathétiques qu'il en devient comique. le pire étant que tout le monde s'en rend compte, sauf lui... Mais on n'ira pas le plaindre, oh que non.

Et puis, il y a la fin. Entre la résolution de l'enquête et la clôture de cette saga. Si la première est assez rapide et laisse tout de même quelques questions en suspens, la seconde est parfaite. Certains diront peut-être un peu trop, mais je ne voyais pas comment Helen Harper aurait pu finir autrement son histoire. Avec un épilogue qui nous est narré par Brutus lui-même, autant vous dire que vous aurez le sourire aux bords des lèvres.
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