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Critique de iris29


Aaron a enfin pris des vacances et il essaie de ne pas culpabliser...
Il séjourne à Maralee, car son meilleur ami Greg Raco et sa femme, vont baptiser leur petit dernier dont il sera le parrain.
L'année dernière , à la même période, une jeune femme avait disparu, à la fête du vin, laissant son bébé abandonné dans une poussette.
Un an après , le mystère de son absence plane encore, comme une mauvaise ombre. Elle envellope, au quotidien, tous les amis d'enfance de cette jeune femme. le frère de Greg, Charlie ,était son ex et le père de sa première fille, Zara ; une adolescente qui n'arrive pas à vivre avec cette interrogation, d'autant que son meilleur ami Joel a ,lui aussi, perdu son père dans un accident de voiture causé par un chauffard toujours non identifié..
De façon tout à fait informelle, ces deux gamins vont charger Falk de débrouiller le fil de l'histoire. Une question suivant une autre question, une preuve, jusque là cachée, va apparaitre.

Pourquoi Falk , alors que la famille Raco compte deux policiers dans ces rangs ? Pourquoi Falk , alors que le policier en charge des affaires n'est pas le dernier à s'y intéresser ? Peut-être parce qu'il n'est que de passage, et que c'est du coup plus facile de se confier à lui. Peut-être qu'il sait écouter, parce qu'il est trés doux, très délicat avec ces deux jeunes orphelins ? Peut-être juste parce que Falk est un excellent policier, même si son terrain à lui , c'est le domaine financier...


C'est un roman policier original parce qu'il aborde deux disparitions, sous un angle différent.
Tout d'abord, l'enquête est non officielle. Et curieusement, tout le monde a l'air de trouver normal qu'Aaron s'y intéresse, tous collaborent, sans vexation, sans jalousie professionnelle, comme si la gentillesse, l' autorité naturelle, son sérieux, sa simplicité, la droiture de ce personnage lui ouvrait un boulevard, lui offrait un laisser-passer. Les autres policiers étant trop "dedans" , trop impliqués, trop ancrés dans la communauté, il faudra un regard extérieur pour que toutes les pièces du puzzle, s'assemblent.

C'est très agréable pour le lecteur : nulle prise de tête entre ces amis, ils s'aiment , sont complices, se font confiance sans arrière pensée, tout est simple.
Aaron est comme un personnage qui flotte entre son besoin de détente, de vacances, et ce métier qui fait partie de son ADN, qui l'oblige.
Une enquête résolue entre deux verres de vin, deux rires, deux échanges amicaux, deux mystères et une histoire d'amour qui s'offre à lui, dans toute sa clarté, son évidence. C'est un roman policier qui n'a rien de malsain, et qui pourtant dans sa résolution, vers la toute fin ( quand Kim, la jeune femme disparue se raconte), ébranle et surprend le lecteur qui se croyait presque en vacances dans un domaine viticole... Et on se dit, "bon sang, mais c' était évident ! "
Car, pendant les trois quarts du roman, on ne suit pas "la "ou "les" victimes, mais leurs proches qui ne s'en remettent pas, ceux qui restent...
Et ici, ce sont, essentiellement, deux enfants, c'est d'autant plus touchant.

Roman très réaliste, policier très lent, très subtil, très observateur .

Voici un extrait (et le début ) des remerciements, à la fin, de l'auteure :
" Parfois, les recherches préalables à l'écriture d'un livre éxigent des tonnes de patience, de frustration et de détails ; et parfois, elles se composent de longues journées splendides à profiter de la beauté luxuriante des régions viticoles d'Australie-Méridionale. L'écriture de ce roman a été une joie absolue..;"

Et bien ! le sentiment de l'auteure transparait à chaque page, chaque ligne et j'ai pris un plaisir fou à retrouver Aaron et Jane Harper qui signe un sans faute, comme tous ses livres que je vous invite à lire, si ce n'est déjà fait !
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